Il s’agit d’au moins un homme, sept femmes et cinq enfants lâchement exécutés dans un camp de déplacés construit dans le Mayo Moskota durant la nuit de Samedi et Dimanche dernier
Des chiffres officiels donnés par les élites de cette localité située dans le département du Mayo Tsanaga - Extrême Nord du Cameroun au cours de cette énième attaque perpétrée par les bandes armées qui pullulent de ce côté. Les mêmes sources indiquent que les blessés ont été conduits de toute urgence à l’hôpital de district de Koza grâce à la prompte réaction des gendarmes qui ont tout mis en œuvre afin de limiter les dégâts.
Pour Mahamat Chetima Abba – Maire de cette commune d’arrondissement, « Il est évident que s sont les membres de la secte terroriste Boko Haram qui sont responsables de cette attaque au cours de laquelle au moins dix huit (18) personnes ont perdu la vie et parmi les victimes, l’on compte des femmes et des enfants…Le camp de Nguetchewe sert de refuge aux populations locales depuis le début des attaques de cette secte et, certaines familles s’y sont installées de façon plus ou moins pérennes ».
Mahamat Chetima Abba, qui a également la casquette de chef traditionnel de la zone, ajoute que « Les assaillants, profitant du calme relatif des dernières semaines, ont profité de leur connaissance du terrain pour contourner les points de surveillance et les positions des forces de sécurité. Ils nous ont surpris et le résultat est là. N’eut été l’intervention de l’Armée, peut –être qu’il y’aurait eu plus de victimes ».
« J'ai compté 15 corps dont certains étaient démembrés, sur place et à la morgue de l'hôpital, où des blessés étaient évacués », a précisé un témoin de l'attaque qui a demandé à garder l'anonymat.
S’agit –il d’une vengeance ?
Certaines sources indiquent que « quelques jours avant l’attaque sanglante de ce week-end, l’armée Camerounaise a maîtrisé cinq terroristes, mettant ainsi fin à leur ambition meurtrière. Ces derniers, lorsqu’ils ne violent pas les femmes et les petites filles, ayant malheureusement croisé leur chemin, volent du bétail et des vivres.
C’est depuis des années que ces meurtriers, venus du Nord Est du Nigéria, s’en prennent aux populations Camerounaises installées aussi bien dans les villages proches de la frontière qui sépare les deux pays qu’à celles qui ont trouvé refuge dans des camps de déplacés. Les Forces de Défense et de Sécurité qui veillent au grain, constituent pour les potentielles victimes, une véritable barrière.
Nicole Ricci Minyem