Cette politique a été rendu possible grâce à un partenaire, le Programme National de Développement Participatif, qui a mis sur pied un projet de lutte contre la Pauvreté
La « Méthode Haute Intensité de Main d’œuvre – HIMO », présent au Cameroun depuis novembre 2014, qu’on a initié dans onze départements de la région de l’Extrême Nord et, qui a permis le recrutement des centaines de jeunes qui ont ainsi eu l’occasion de tourner le dos aux promesses de la secte terroriste.
Il se fait sans distinction de sexe et ou de religion et, selon les responsables, au cours de la phase pilote, 1130 jeunes environs dont 350 femmes ont été mobilisés. Ils ont eu droit aux formations et ont été coachés sur l’entrepreneuriat. Ils ont en outre bénéficié d’une formation, d’un suivi médical et psychologique. C’est à la fin de cette phase qu’ils ont été recrutés au sein des entreprises, ayant accepté de collaborer avec le gouvernement dans le cadre de ce projet. Cela a été d’autant plus facile parce qu’au cours des travaux, chaque jeune a choisi le domaine dans lequel il a cru pouvoir s’exprimer et s’épanouir.
Dans chaque arrondissement, les jeunes travaillent pendant cinq jours dans divers chantiers de développement. Leur salaire journalier minimum est de trois mille (3000) FCFA, fixé selon les pratiques locales et, après le prélèvement des épargnes nécessaires pour la réalisation de l’investissement, a indiqué le responsable technique du PNDP, Fréderick Bandon, à l’occasion de la présentation des résultats de la première phase de la méthode Himo.
Il s’agit de 30% que l’on dégage au quotidien sur les salaires. Les fonds sont mis à l’épargne par l’établissement financier Crédit du Sahel et plus tard, vont servir pour le lancement des projets individuels des bénéficiaires. L’Etat, à cette politique inclusive, a contribué à améliorer la situation socio-économique des populations, dans les communes tout en y renforçant les actions en faveur de la décentralisation.
Le projet Méthode Haute Intensité de Main d’œuvre a été pensé et réalisé au plus fort de la crise sécuritaire dans la région du septentrion et, dans l’Extrême Nord en particulier. Les nombreux raids des terroristes et, la terreur qu’ils ont suscitée au sein des populations ont laissé ces dernières, dans un état de grande faiblesse morale. Des facteurs qui, couplé à la crise alimentaire ont contribué à la perte de nombreux jeunes, qui ont préféré s’allier à leurs agresseurs. Enrôlés ou kidnappés, ils ont longtemps gonflé les effectifs de ces individus qui revenaient agresser les parents et amis des jeunes, dans leurs localités respectives.
Les communes d’arrondissement choisies pour cette première phase sont : Bourha, Gobo, Guidiguis, Hina, Mindif, Moutourwa, Petté, Wina, Kaélé, Kar Hay et Mokolo. Elle a été financée par l’Agence française de développement à hauteur de 3,5 milliards de Francs CFA. 907 jeunes ont été insérés professionnellement durant cette phase ce qui aura permis, entre autres, de faire reculer le vol, la prostitution, l’enrôlement des jeunes dans des groupes armés et la pauvreté dans lesdits arrondissements.
Nicole Ricci Minyem