L’adjudant-chef Major Alembé et son adjoint ont été évacués à l’hôpital Régional de Bafoussam, grâce à la prompte réaction de leurs collègues et autres concitoyens, venus à leur secours, après la violente agression dont ils ont été victimes.
Grièvement blessés à la machette ce Vendredi, alors qu’ils voulaient interpeller un dénommé « docta dédé » - éleveur bororo dans la localité de Pohbion, qui a, à maintes reprises refusé de répondre aux différentes convocations qui lui ont été servies, les médecins, selon notre confrère Kouam Vincent Loïs, ont fait savoir que « les blessures sont certes graves, mais rien, qui soit à même de susciter de l’inquiétude pour la vie des blessés qui sont d’ailleurs conscients et en pleine possession de leur capacité …
Certes, il va falloir dans les plus prochains jours qu’ils se rendent à Yaoundé ou à Douala, afin de rencontrer des kinésithérapeutes à cause des blessures reçues sur leurs mains ».
Que s’est – il réellement passé ?
Les témoins, ayant vécu la scène racontent « qu’à la vue du véhicule de l’Adjudant – chef Major Alembé et des autres pandores, l’éleveur bororo a fait sortir de sa gandoura, un grand couteau, et a fait face aux gendarmes, alors que ces derniers le sommaient de jeter son arme et de se rendre…
Sourd à ces injonctions, « docta dédé » s’est rué vers l’adjudant-chef Major Alembé qui surpris, n’a pu éviter les coups. C’est au moment où il a voulu prendre l’élan, avec la forte envie de couper le cou du Commandant de Brigade qui était courbé, qu’il a reçu la balle tirée par un autre gendarme, qui, quelques secondes auparavant a essayé de désarmer leur agresseur, une décision qui lui a valu de recevoir des coups de poignard ; face à la folie meurtrière du Bororo, il s’est trouvé obligé de sortir son arme et de l’abattre sur place ».
Prise en charge immédiate
C’est ainsi que les secours se sont organisés et, on a mis les deux blessés dans leur voiture, pour les conduire au Centre médical d’Arrondissement de Gambé Tikar et, c'est après avoir reçu les premiers soins, déjà pour arrêter le sang qui coulait à flots que nous avons continué vers Bafoussam ».
Malgré nos sollicitations, nous n’avons malheureusement pu avoir plus d’informations, notamment sur le problème dans lequel était impliqué le Bororo qui, a quant à lui perdu la vie ce 13 Novembre, alors que selon les témoins de la scène, il se préparait à asséner le coup de grâce aux deux gendarmes.
Il faut relever que Ngambe Tikar est une localité dans laquelle les activités agro-pastorales sont très importantes et, il y’a toujours eu des problèmes entre les communautés autochtones et les Bororos, à cause de l’incursion du bétail dans les champs. De grands hectares de plantations sont ainsi détruits. Est-ce la cause de l’incident de ce Vendredi ?
Nicole Ricci Minyem