L’Onu affirme que la destruction de l’hôpital de district de Mamfé va priver la population de soins urgents.
L’Organisation des nations unies (Onu) a réagi à l’attaque de l’hôpital de district de Mamfé. Dans le communiqué signé par le coordonnateur par intérim des affaires humanitaires de l’ONU au Cameroun, l’institution onusienne « condamne fermement la destruction de l’hôpital de district de Mamfe dans la région du Sud-Ouest ».
Indiquant que l’hôpital de district de Mamfe couvre plus de 85 000 personnes vivant dans la région, l’Onu affirme qu’il «sert de référence médicale principale couvrant les besoins médicaux des zones reculées de la division Manyu». De ce fait, «sa destruction privera la population de soins urgents et affaiblira davantage le système de santé local».
A titre de rappel, c’est dans la nuit du mercredi 8 juin, que l’hôpital de district de Mamfe a été attaqué des hommes armés prétendus être des combattants séparatistes. Ceux-ci ont réduit une bonne partie de l’hôpital en feu. Si aucun blessé n’a été enregistré, le ministère de la Santé publique a cependant relevé que « les flammes d’une rare violence ont consumé entièrement 9 bâtiments sur les 12 que compte ledit hôpital ». Le Minsanté a ajouté qu’« aucune perte en vie humaine n’est à déplorer parmi les 49 patients qui s’y trouvaient ».
« La crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun a donné lieu à un grand nombre d’attaques contre les soins de santé, avec des travailleurs de la santé ou des patients menacés, enlevés, blessés ou tués, ainsi que des infrastructures médicales endommagées ou détruites », peut-on lire dans le communiqué de l’Onu.
Le coordonnateur par intérim rappelle que «les attaques contre les travailleurs de la santé, les patients et les installations sont des violations graves du droit international des droits de l’Homme, elles doivent faire l’objet d’une enquête et les auteurs doivent être tenus responsables ».
Liliane N.