Ces conditions sont contenues dans une lettre commune adressée autorités camerounaises par les personnes incarcérées à la prison centrale de Kondengui dans le cadre de la crise anglophone. Sous la bannière de Sisiku Ayuk Tabe, ils exigent entre autres le retour des militaires dans les casernes avant de consentir au dépôt des armes.
Pour une sortie de crise à travers un cessez-le-feu, les prisonniers de la prison centrale de Kondengui arrêtés dans le cadre de la crise sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun posent quatre conditions.
Il s’agit dans les détails : du retour des militaires dans les casernes ; de la libération de toutes les personnes arrêtées durant la crise ; de l’autorisation à tous les camerounais originaires des deux régions anglophones de revenir au pays sans risque de poursuites ; l’organisation d’un dialogue entre l’Etat et les partisans de la sécession hors de nos frontières sous la médiation internationale.
Ces conditions préalables ont été exprimées dans une pétition signée en date du 08 juillet 2020 par l’ensemble des détenus anglophones de la prison centrale de Kondengui, apprend-on.
Cette lettre tombe quelques jours après une information devenue virale sur les réseaux sociaux sur une supposée négociation tenue le 02 juillet à Yaoundé entre l’Etat et les partisans de la sécession pour un retour de la paix dans la partie anglophone du pays.
Une information démentie le 06 juillet à travers un communiqué signé du ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement. Le communiqué du Gouvernement a précisé que l’information diffusée « n’est pas conforme à la réalité ».
Le Gouvernement a néanmoins réaffirmé sa disponibilité à « rechercher des solutions pacifiques à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, notamment par le dialogue. Il est par conséquent ouvert aux différents contacts, initiatives et propositions allant dans ce sens, dans le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Cameroun ».
Le Gouvernement du Cameroun a également saisi l’opportunité pour lancer un nouvel appel aux groupes armés en faveur de la cessation des atrocités contre les populations civiles ainsi que la destruction des infrastructures de développement et pour qu’ils répondent favorablement à l’offre de paix du Chef de l’Etat, Paul Biya.
« Les forces de défense et de sécurité, dans le respect des lois et règlements de la République continueront quant à elles à accomplir avec professionnalisme, leur devoir de protection des citoyens et de leurs biens », pouvait-on lire dans le communiqué du Gouvernement.
Innocent D H