Joseph Beti Assomo le ministre de la Défense va faire le point des opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre ainsi que de protection des populations et de leurs biens dans la région de l’Ouest, qui connaît aussi les attaques des séparatistes venant du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
L’Ouest subit aussi les exactions des séparatistes qui affrontent l’armée dans les deux régions anglophones du Cameroun à savoir : le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (NOSO). Cela est dû au fait que l’Ouest entretient une proximité géographique avec le NOSO. Selon nos sources, le département de Bamboutos est le plus attaqué. Les séparatistes ont pris l’habitude de s’en prendre aux civils et aux Forces de Défense de ce coin. Les populations deviennent de plus en plus apeurées. C’est ce qui justifie la mission spéciale qu’entame ce 23 juillet 2021, Joseph Beti Assomo le ministre de la Défense (Mindef). Il fera le point des opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre ainsi que de protection des populations et de leurs biens, apprend-on de nos sources. Le Mindef va passer deux jours à l’Ouest.
On a appris qu’il est prévu que le Mindef se rende à Mbouda, chef-lieu du département de Bamboutos avant de présider une importante réunion à Bafoussam, la capitale régionale.
«Il n’est pas exclu que le dispositif sécuritaire de la région de l’Ouest soit révisé et même renforcé au terme d’une réunion stratégique» a confié au confrère Cameroon info net, Vincent De Paul Atangana, qui est dans la suite du ministre Joseph Beti Assomo.
Il faut noter que la dernière attaque séparatiste dans le département des Bamboutos remonte au 14 juillet 2021. Les éléments séparatistes ont décapité deux gendarmes ce jour-là. Interviewé par l’Agence Anadolu Mme Tsangue Gisèle, maire de la ville, a indiqué que les séparatistes ont pénétré tard dans la nuit de mardi, le département. Et ils ont attaqué le poste de contrôle de Zavion à Babadjou.
« L’attaque s’est passée inaperçue. C’est ce matin que les riverains ont découvert les corps de deux gendarmes décapités. Le troisième gendarme qui était aussi à ce poste de contrôle, est toujours porté disparu, il a certainement été pris en otage par les séparatistes », a précisé l’élue.
Cette attaque a laissé Babadjou sous le choc, selon madame le maire.
En janvier dernier, une autre attaque perpétrée à Babadjou par des séparatistes avait fait cinq morts dont trois éléments des forces de sécurité et deux civils. Les assaillants avaient, justement, attaqué le poste de contrôle mixte de Babadjou situé à la frontière entre les régions de l'Ouest et du Nord-Ouest.
Liliane N.