Bien téméraire quiconque en ce moment, pourrait s’aventurer à échafauder des pronostics, sur ce qu’il adviendra de notre continent au cours de la prochaine décennie.
Avec plus d’acuité que partout ailleurs, les méfaits de ce qu’il est convenu d’appeler dérèglement climatique y sont palpables et en constante progression, notamment la détérioration de la couche d’ozone qui engendre une hausse des températures,et avec elle, d’interminables sécheresses qui anéantissent les cultures, provoquant famines, mouvements de populations et gigantesques incendies.
Dans le registre, il y’a la montée inexorable du niveau des océans qui érode la frange côtière, menaçant de disparition de nombreuses terres émergées.
Produit d’une activité industrielle débridée se déroulant presqu’entièrement nocive en Afrique, continent déjà sujet à un inconfort alimentaire chronique, sans préjudice des imputations qui lui sont faite de constituer le point de départ des pandémies du Vih/Sida, du Covid - 19 et déjà, de la variole du singe en voie d’expansion.
Encore l’Afrique! Dirait quelqu’un.Mais là n’est peut - être pas le plus grave, notre continent ayant jusqu’ici fait montre de son infinie capacité à résister aux pires calamités.
Une capacité surnaturelle, peut - être bien, hasardeuse et empirique, si l’on veut. Toujours est - il que nous faisons mieux que résister autant aux menaces naturelles, qu’à la guerre informationnelle qui nous est déclarée, par des puissances dont le dessein est d’inciter nos instances dirigeantes à l’auto - flagellation, à défaut d’une prise de position partisane et éminemment dangereuse, entre des hégémonies en belligérance.
Pour nous autres africains, la menace la plus prégnante réside dans l’expansion apparemment irrésistible du fléau terroriste. En dépit des efforts déployés pour l’endiguer, le mal gagne du terrain chaque jour un peu plus, au point qu’il serait permis de penser que sa fulgurance et son imprévisibilité seraient proportionnelles au volume et à la quantité des moyens engagés .
C’est peut - être ce qui explique le fait qu’en plein sahel, espace ouvert s’il en est, de grands regroupements de hordes terroristes puissent se jouer de l’infaillible vigilances des sentinelles électroniques en patrouille dans les airs et l’espace.
Au sol, il en va tout autrement. Heureusement d’ailleurs! Faute de quoi nous devons nous demander ce qu’il serait advenu de nous, sans le concours de nos vaillantes populations, elles dont le patriotisme et la perspicacité permettent à nos Forces de Défense et de Sécurité d’avoir un coup d’avance sur nos ennemis.
Où en serions - nous, si les Etats du pourtour du Lac Tchad n’avaient opté pour la mise en commun de leurs moyens financiers, jugés modiques, ainsi que leurs moyens de combat, parfois rustiques?
Si les résultats de cette autonomie d’action parlent d’eux - mêmes, ceci n’est manifestement pas du goût de tout le monde. Pas étonnant dès leur que la moindre anicroche, la plus infime peccadille, fassent des chaudes gorges dans certaines sphères politico - médiatiques, toujours promptes à jeter le discrédit sur nos initiatives souveraines.
Quelles qu’elles soient, le reproche nous sera toujours adressé d’avoir librement choisi notre voie. Le reproche nous sera toujours fait de rester lucide dans le chaos ambiant, de réussir là où l’échec nous était promis.
Le sachant, autant ne pas tomber dans le piège du suivisme aveugle, encore moins dans celui de ces amitiés par trop envahissantes. Restons mobilisés! C’est de ça qu’il s’agit.