Déployé par le haut commandement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie aux affres terroristes depuis bientôt quatre ans, le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) réussit avec succès à rassurer les populations. Le secret de cette force d’élite de l’armée camerounaise reste son engagement sous le drapeau à poser des actions humanitaires plutôt que des attaques d’envergures. C’est cela la marque de fabrique des actions civilo-militaires du BIR.
Le déploiement du BIR dans ces zones en crise avait pour but de rétablir la paix et d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Ainsi, dès le début de la crise le mot d’ordre qui va sous-tendre l’intervention de cette force d’élite compte tenu du fait que les membres des forces d’opposition sont pour la plupart constitués de camerounais, « Ne pas faire la guerre aux camerounais, mais œuvrer pour que les égarés reviennent à la raison ».
Une ambition qui n’est autre que la traduction du crédo de l’armée camerounaise à rester aux côtés des populations qui doivent retrouver leur quiétude. Il s’agit de la raison d’être des actions civilo-militaires qui, près de quatre ans aujourd’hui, produisent des résultats probants dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
Selon nos confrères du journal Mutations dans une publication ce vendredi, 17 juillet 2020, les actions civilo-militaires du BIR dans le NOSO, sont une stratégie payante portée plus que jamais par la devise, « Force d’Elite au service de la population et du développement du Cameroun ». Ainsi, le chapelet des actions menées par les éléments du BIR dans cette partie du pays est long, toutefois quelques points sont à énumérer.
Multiples œuvres sociales
Relevons que les établissements scolaires, autrefois transformés en bases terroristes ont été sécurisés et rouverts à l’éducation des enfants. Les écoles délabrées ont été réhabilitées et équipées de nouveaux équipements. Les matériels didactiques ne sont pas en reste, ils ont régulièrement été acquis et mis à la disposition des enseignants. Les militaires dispensent des cours où un déficit en enseignants est constaté. C’est notamment le cas à Nkambe, Mamfe et Idenau au cours de la rentrée scolaire 2019.
Sur le plan sanitaire, les hôpitaux incendiés par les sécessionnistes ont été réhabilités et dotés des matériels de travail. C’est ainsi que médecins et infirmiers du BIR apportent régulièrement leur concours pour soigner les patients dans les hôpitaux. Dans les zones où les hôpitaux n’existent pas, ils saisissent le prétexte des campagnes itinérantes.
L’on apprend d’ailleurs que cette stratégie a permis de soigner gratuitement des milliers de patients. Même les malades nécessitant des évacuations sanitaires vers des hôpitaux offrant un plateau technique plus étoffé, ont été pris en charge par le BIR. Les femmes enceintes, adolescents et vieillards qui n’ont pas été oubliés par cette unité d’élite, ont retrouvé la santé.
Aux rangs des œuvres humanitaires du BIR dans le NOSO figurent aussi en vedette, les routes, ponts et autres infrastructures de communications détruites ou vandalisées par les sécessionnistes, qui ont été refaites par les organismes dédiés à ce genre de travaux (Groupement des Infrastructures, Compagnie de génie entre autres). Le pont de mile 37 sur la Menchum est une illustration.
Outre ces interventions sociales du BIR dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, le professionnalisme des commandos permet ponctuellement de repousser les irrédentistes qui ont à chaque fois tenté de terroriser les populations ou de s’attaquer aux forces de défense et de sécurité sur les théâtres opérationnels.
Innocent D H