Succès éclatant de l’opération Maghreb ou l’épilogue d’une mascarade.
Ça y est, le pays, futur organisateur de la prochaine coupe d’Afrique des nations (CAN) est connu, il sera l’Egypte. L’annonce a été faite ce mardi 08 janvier par la voix la plus autorisée de la Confédération Africaine de football (CAF), c’était lors d’un point de presse organisé à Dakar au terme d'une réunion du comité exécutif de cette organisation.
Seuls ont pu être surpris, ceux qui n’avaient pas vu le coup venir et le moins qu’on puisse dire est qu’Ahmad Ahmad aura su faire avancer le schmilblick, bien que maladroitement, en la faveur de ceux l’ayant soutenu pour son accession à la tête de la CAF auxquels il échoit donc l’organisation de la CAN 2019.
Les pays du Maghreb avec comme chef de fil un pays que nous ne nommerons pas, qui trouvaient qu’Hayatou avait fait la part belle à l’Afrique subsaharienne dans ces attributions sont donc parvenus à leur fin. « Camerounaiseries » aidant, la tâche ne leur a pas été si difficile et tout le simulacre observé avec les missions d’inspection et surtout la nécessité imposée de mettre la pédale douce compte tenu de l’élection présidentielle qui devait se tenir n’ont fait que différer, le sort du Cameroun longtemps scellé à l’avance.
L’intention manifeste de retirer au pays de Roger Milla l’organisation de la CAN 2019 avait été affichée dès la prise de commande d’Ahmad Ahmad avec la modification, pour un évènement déjà attribué, du cahier de charge. Alors qu’il n’y avait aucunement péril en la demeure et que le passage de 16 à 24 équipes pouvait aisément attendre l’édition suivante, il était devenu la priorité des priorités à la surprise générale. Vu à postériori, c’était le seul point pouvant leur permettre de facilement arriver à leur fin… Car disons-le, hormis l’Afrique du Sud et possiblement l’Ethiopie, quel autre pays d’Afrique noir dispose à l’heure actuelle des infrastructures nécessaires pour accueillir la CAN dans ce nouveau format qui plus est dans des délais aussi courts? La réponse est simple : ANCUN ! La manœuvre était imparable.
Ceci étant, le Cameroun s’en sort tout de même, et c’est acté, avec la certitude d’organiser l’édition de 2021 et bien que réclamé avec forte insistance par l’opinion, aucun responsable avéré ou supposé de l’humiliation infligée aux camerounais n’a été jusqu’à lors cloué au pilori. Le Président Paul Biya semble avoir choisi l’option de la réparation des tors, ce qui en soit est une punition mais rien n’indique qu’il s’arrêtera en si bon chemin. Nous n’en voulons pour preuve que le passé de certains aujourd’hui déchus…
La coupe d’Afrique se jouera en Egypte nonobstant l’insécurité patente qui y règne. Lorsqu’on sait que l’argument de la sécurité avait été l’un des principaux points sur lequel la CAF, le 30 novembre 2018 s’était appuyé pour déchoir le Cameroun, on en vient à se poser des questions sur la santé mentale de certains. Quoi qu’il en soit, ce qui est fait est fait. Notre souhait pour cette compétition est qu’elle se déroule en Egypte dans les meilleures conditions possibles. En cas de « pépin », puissent Ahmad et compagnie se tenir prêts à assumer les conséquences de leurs turpitudes.