La diva de la musique camerounaise est sortie de sa réserve et donne une fois de plus son point de vue au sujet de la guerre dans les régions anglophones. Pour Lady Ponce, il est temps de diriger le Cameroun autrement, et pourquoi pas de confier les rênes de l’Etat à un camerounais de la zone anglophone.
C’est en réaction à la sortie incendiaire de Maalhox que Lady Ponce réagit. Quelques minutes après le live vidéo de Maalhox, Lady Ponce produit un long courrier où elle fustige un certain nombre de comportement. Entre autre, cette attitude de certains compatriotes qui consiste au dénigrement permanent des valeurs locales, des valeurs nationales.
« Vous vous êtes réjouis en vous moquant de ce qui leur arrivait. Nous savons que, malgré tout c'est votre soutien qui nous amène au top mais le prix à payer avec vous la plupart du temps c'est les insultes, le dénigrement, les menaces d'annulation de nos spectacles... Et rassurez-vous les insultes, je peux vous le dire cela peut psychologiquement laisser des séquelles, dans la vie de certaines personnes. Parce que, croyez-moi ce n'est pas facile de toujours supporter vos mauvaises bouches. À chaque fois qu'un artiste croit bien faire, ce qu'il reçoit en retour... Humm. »
Lady Ponce fait partie de ces artistes de chez nous qui ont commencé très tôt à dénoncer l’évolution sournoise du tribalisme au sein de la diaspora camerounaise.
« J'ai même parlé et chanté pour dénoncer le tribalisme depuis 2012 parce que beaucoup faisaient semblant de ne pas voir le tribalisme envahir nos frères qui vivent à l’occident. Moi j'ai été témoin de beaucoup de choses. Je l'ai dénoncé parce que ce pays est l'héritage que nos aïeux nous ont légués et l'héritage que nous allons légués à nos enfants et petit enfants. Je peux le dire, j'étais parmi les premières artistes à dénoncer ouvertement ce qui se passe chez nous au Noso. »
Face à cette désinvolture des camerounais de la partie francophone, l’artiste musicienne et ambassadrice de la paix pense qu’il est peut-être temps de changer de paradigme dans la méthode de direction de la nation Camerounaise. Ceci, en espérant aboutir à un changement de mentalité de la grande partie des populations francophones. Car dit-elle, la culture, dans le sens des attitudes, comportements et habitudes, des camerounais de la partie anglophone est à plusieurs égard plus favorable au développement que ce qu’on trouve dans la partie française du Cameroun. Ce qui l’a emmené à faire cette proposition.
« Je suis pour le peuple, pour un changement, mais jamais pour un parti politique, et s'il fallait donner mon avis pour l'après je dirai sans hésiter, un seul instant mon souhait c'est que le prochain président camerounais soit anglophone et non francophone ».
Stéphane NZESSEU