Il existe encore des millions de personnes à travers le monde qui ont plus ou moins d’enfants qu’elles ne l’auraient souhaité.
Jamais de telles disparités entre les taux de fécondité n’avaient été observées entre les groupes de pays dans l’histoire de l’humanité, selon les responsables du Système des Nations Unies, en conclave ce jour, au Hilton de Yaoundé, en compagnie du ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du Territoire.
Dans son discours de circonstance, Paul Tassong, ministre délégué auprès du ministre de l’économie a précisé qu’une fécondité élevée se traduit par un accroissement plus rapide de la population, ainsi qu’une part disproportionnée de la population âgée de 15 ans ou moins. Ce qui crée des difficultés pour les gouvernements, notamment celui du Cameroun qui ont du mal à satisfaire la demande en services de santé et d’éducation, et à préserver les acquis du développement. Il est important de préciser que les pays où les femmes ont en moyenne trois ou quatre enfants sont géographiquement et économiquement diversifiés. Au fur et à mesure que leurs taux de fécondité diminuent, ils prennent également des voies divergentes à des rythmes différents.
Par contre, partout où on vit une fécondité plus élevée, les obstacles économiques, sociaux, institutionnels et géographiques empêchent très souvent aux femmes d’avoir accès à des informations et produits de qualité en matière de planification familiale. Les jeunes, ne sont pas épargnés par ce phénomène. L’on déplore de plus en plus la fait qu’ils se montrent incapables de surmonter les obstacles qu’ils rencontrent. Tous ces facteurs, pris ensemble empêchent des millions de personnes d’exercer leurs droits reproductifs.
En Afrique sub-saharienne, on estime que 21% des femmes souhaitent éviter une grossesse mais n’utilisent pas de moyen contraceptif moderne. Les femmes qui ont au moins suivi un enseignement secondaire préfèrent avoir moins d’enfants que celles qui sont peu ou pas instruites. Celles qui entrent dans la dernière catégorie sont en outre mieux armées pour surmonter plus tard dans leur vie, les obstacles qui les empêchent par exemple d’accéder à des emplois décents et rémunérés.
Un taux global de fécondité de trois ou quatre enfants par femme peut masquer d’importantes disparités au sein des pays : les personnes les plus riches vivant en milieu urbain ont accès à des moyens de contraception, tandis que les minorités ethniques des milieux ruraux ne disposent que d’un accès limité aux programmes de planification familiale. Les adolescents dans certains de ces pays disposent également d’un accès restreint aux informations et services en matière de contraception, ce qui entraîne des taux de grossesses précoces relativement plus élevés
Dans les 12 pays d’Amérique latine et des Caraïbes examinés dans ce chapitre, les taux de fécondité chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans et les jeunes âgés de 20 à 24 ans sont plus élevés que dans les autres régions du monde présentant des taux globaux de fécondité similaires.
Les travaux qui se sont déroulé ce mardi à Yaoundé ont eu pour objectif majeur d’amener le gouvernement camerounais, à travers les accords signés avec ses différents partenaires, de créer des synergies incitatives pour que les zones urbaines soient dotées des structures qui vont permettre aux populations de bénéficier de toutes les commodités nécessaires. Ce qui va réduire le taux de natalité et même l’exode urbaine.
Nicole Ricci Minyem