Comme prévu, le second tour de la présidentielle tunisienne va avoir lieu le dimanche 13 octobre 2019. Un scrutin dont le déroulement est marqué par un contexte fébrile dû à l'incarcération de l'homme d'affaire controversé Nabil Karoui, l'un des deux candidats.
Mercredi 02 octobre 2019, l'Instance électorale tunisienne(Isie) a donné confirmation sur la tenue du second tour de la présidentielle tunisienne qui aura lieu le dimanche 13 octobre 2019 et la campagne électorale quant à elle, débutait jeudi.
Sur la scène, le duel oppose l'homme d'affaire controversé Nabil Karoui accusé de fraude fiscale et blanchiment et actuellement incarcéré, à l'universitaire indépendant Kais Saied, arrivé en tête au premier tour le 15 septembre avec 18,4% à la surprise générale.
La justice tunisienne a prononcé le rejet d'une nouvelle demande de libération de l'homme d'affaire. Pour Hatem Mliki, le porte-parole de Nabil Karoui, ce second tour de la présidentielle doit être suspendu tant que le candidat se trouve en prison. Selon les indications faites mercredi par un membre du comité de défense, un éventuel recours pour réclamer un report du second tour est en étude.
L'appel à garantir le droit de campagne de façon équitable
Nombreux, sont les dirigeants politiques et institutionnels qui avaient appelé à garantir le droit de faire campagne de façon équitable. C'est à juste titre que le Président par intérim Mohamed Ennaceur a de nouveau appelé à "garantir l'égalité des chances entre les deux candidats" et convoqué une réunion avec la puissante Centrale syndicale UGTT et l'organisation patronale Utica, pour évoquer les moyens de créer un "un climat propice pour protéger le processus démocratique".
A l'observation, l'incarcération d'un des deux finalistes, fragilise la crédibilité de la deuxième élection présidentielle au suffrage universel de l'histoire d'un pays où la démocratie obtenue dans la rue en 2011 suit encore son processus de consolidation.
Innocent D H