L'honorable invite également le peuple à abandonner la discorde et tout autre élément perturbateur qui empêche les Camerounais de se tenir main dans la main afin de construire leur pays. L’élu de la Nation croit savoir que : “Pour se projeter, le Cameroun a besoin préalablement de se rassembler et de se réconcilier…”
Dans la publication faite sur sa page Facebook, le président national du Pcrn argue que : “Ce défi doit être relevé par le rétablissement de la vérité historique, la réparation morale des injustices et la réconciliation autour du consensus d’avenir, sans mettre en péril la divergence d’opinions et de vues qui donne du souffle à la démocratie...
Pour tirer le meilleur parti de notre histoire, faisons-en une appropriation sincère, ferment de cohésion de la nation.
Ruben Um Nyobe, Félix Roland Moumié, Martin Singap, Abel Kingue, Paul Momo, Ernest Ouandié, Niyim Kamdem, Osende Afana, Marcel Bebey Eyidi… Ces nationalistes puristes, c’est notre histoire…”.
L’UPC : un leg national
Car pour Cabral Libii, “ Cet héritage déborde largement si on y prend conscience, les limites organiques et juridiques du Parti du 10 avril 1948 l’UPC (Union des Populations du Cameroun), pour devenir « “UPECISME”, courant patrimonial, âme politique perpétuelle, qui doit faire l’objet d’une fière appropriation par tous les camerounais, politiquement engagés ou pas.
Ce d’autant que c’est à la source de cet « upécisme » que l’on trouve l’esprit de « réconciliation » qui doit « purifier » la vie politique de la « nation » et la coopération avec la France.
Car, il ne faudra jamais oublier que la flamme nationaliste a été allumée aussi par Gaston Donnat, Etienne Lalaurie qui fût lynché et jugé par ses propres compatriotes le 24 septembre 1945 en marge d’une grève qui dégénéra, ou encore Maurice Méric, ces français marxistes qui inséminèrent la revendication sociale en ceux qui deviendront nos Héros Nationaux.
Des acteurs politiques récents ou contemporains qui ont perdu leur crédibilité
Pas tous, d’après le représentant de la Chambre Basse du parlement Camerounais qui insiste néanmoins sur le fait qu’à l’ère du foisonnement médiatique et des réseaux sociaux, le contexte contemporain, le nôtre, est de loin préférable à celui du combat de démocratisation du début des années 90;
Donc, “avant de condamner”, précise t -il il est important, “ par devoir d’humilité et de mémoire rendre hommage à ceux qui ont par leurs énormes sacrifices, préparer le terrain. Nous leur devons une sincère reconnaissance.
Par l’indicible courage dont ils ont su faire montre, ils ont dû exercer leur engagement politique, quelles qu’eussent été les motivations, dans un contexte extrêmement difficile.
À l’avènement du parti et de la pensée uniques, ceux qui n’ont pas choisi l’exil se sont moulés de façon opportuniste ou pas, dans l’appareil gouvernant…”.
Dans sa publication, Cabral Libii a toutefois insisté sur le fait qu’une grosse confusion a régné lors de l’avènement de la démocratisation dans les années 90.
De ce fait, “Il est injuste et un brin malhonnête de loger à la même enseigne d’opposition, les « transfuges repentis ou répartis », les transfuges cohérents, opposants convaincus qui forcent l’admiration par leur constance, la profondeur de leurs convictions et inspirent la nouvelle garde politique à laquelle nous avons la prétention d’appartenir, et puis enfin, la « Génération 90 » composée pour l’essentiel de jeunes camerounais rentrés d’exil ou établis au Cameroun que la reconfiguration de 1992 a depuis lors jeté dans l’oubli, le mépris ou le dénuement à un tel point que, non seulement certains sont repartis en exil, mais surtout, comble de l’injustice, les nouvelles générations ne se sentent même pas politiquement redevables vis-à-vis de leurs sacrifices…”;
Hommage aux prédécesseurs
Augustine Ngom Jua, Dr Emmanuel Mbella Lifafa Endeley, Mallam Abdullahi, John Ngu Foncha, Anoma Ngu, Solomon Tandeng Muna, Ndeh Ntumazah, ces figures anglophones inoubliables, c’est toujours notre histoire, Mathias Djoumessi, Mayi Matip, Joseph Kamga, Daniel Kemajou, Charles Assalé, Soppo Priso, André Marie Mbida, Charles Okala, Alexandre Douala Manga Bell… Ces combattants “réalistes”, c’est encore notre histoire.
Resteront inoubliables ces iconoclastes Abel Eyinga, Alexandre Biyidi alias Mongo Beti, tout comme personne n’effacera de l'histoire John Fru Ndi, Bello Bouba Maigari, Adamou Ndam Njoya, Garga haman Adji, Samuel Eboa, Henri Hogbe Nlend,Jean Jacques Ekindi, Augustin Frédérick Kodock, Boniface Forbin, Dakole Daissala.
L’importance d’apprendre auprès de certains qui ont marqué de leur empreinte, l’histoire des années 90, à l’instar d’Ekane Anicet, Henriette Ekwe, Yondo Black Mandengue, Albert Mukong…
Hommage également aux deux Chefs de l’Etat du Cameroun
Le président du Pcrn, en parlant d’ Ahmadou Ahidjo - 1er Président du Cameroun, affirme entre autres qu’il “méritera éternellement l’hommage qui lui est dû. Nul ne peut remettre en cause que sa « main de fer » imprimait aussi une vision pour ce pays qu’il chérissait avec une fermeté parfois excessive…
Le recul nostalgique trouvera toujours à son ouvrage de pertinents éloges au regard des performances économiques, infrastructurelles et à la place qu’il accordait à la morale publique…”.
Quant à Paul Biya, Président de la République actuel du Cameroun, Cabral Libii déclare qu’il “mérite tout autant l’hommage et les honneurs dus au 2ème Président du Cameroun.
Un rang complexifié par la césure brusque de personnalités, des approches méthodiques et des contextes nationaux et internationaux les uns plus compulsifs que d’autres. Il devait relever le défi de l’ouverture après une période de contention.
Il porte la promesse d’une meilleure justice sociale dans une société politique nouvelle, qu’il fallait concilier avec la continuation de l’ouvrage entamé aux côtés de son prédécesseur dont il partage le bilan.
Le libéralisme communautaire est un acquis idéologique dont l’inaccomplissement aura malheureusement bigarré l’éclat…”.
L'avènement d’une nouvelle ère
Mais pour y avoir une place d’honneur, le leader du Pcrn lance cette invitation:
“Pansons définitivement les plaies, vidons nos cœurs de toute rancœur, nous sommes un peuple qui recèle de trésors d’énergies inimaginables, libérons-les en coupant les liens rétrogrades de patrimonialisation, de corruption, de tribalisme, de futiles divisions. Ayons en partage le sentiment de grandeur du Cameroun.
Levons-nous !
Construisons notre pays avec notre intelligence, nos mains et surtout, dans la crainte de Dieu”.