Poésie: Maury Damase Ntamack parle des “Désillusions”
Il s’agit d’un recueil de quatre vingt six (86) poèmes qui, du point de vue de José Méli - critique littéraire, “ Célèbre la muse aux visages divers, dans un sanctuaire tout d’érotisme et de sensualité, auréolée par la complicité de la nature bucolique aux descriptions pittoresques. La femme aimée est sublimée par les portraits dignes des grands maîtres…”.
En parcourant les 121 pages de “Désillusions”, on a l’impression que l’auteur fait ressortir les passions qui, quelquefois, (si ce n’est à chaque instant), conditionnent le comportement des Hommes au sein de la société.
Dans la Préface, José Méli parle par exemple “des tourments de l’âme prisonnière de Cupidon, ployant sous l’angoisse du rejet, de la séparation, de la perte ou de l’absence…”. Des sentiments qui mettent au devant de la scène, “ les affres de la jalousie, de la trahison ou du veuvage”.
Quelques lignes plus loin, il écrit que “Désillusions” c’est aussi “un plaidoyer lancinant en faveur de l’union des peuples, du divorce ou des laissés pour compte, à l’instar des mendiants, des soldats ou des femmes violentées…”.
L’un des aspects de cette oeuvre littéraire c’est aussi la dénonciation subtile de “la faim en Afrique, des crises et des guerres, des affabulations des politiques, des avortements ou les travers des belles mères”.
A la suite de cette lecture, le Docteur Herman Kamwa - Écrivain - poète, dans la postface, pose une série de questions:
“ L’Amour peut - il cesser de créer en l’être humain, “ ce fourmillement intérieur qui fait naître à l’insu de l’Homme, de nombreuses illusions agréables à l’existence et dont on ressent immanquablement la nécessité”?
“Peut - on seulement envisager la vie sans ce sentiment qui fait croire à l’individu ayant trouvé son âme sœur que le paradis n’est pas une vaine création socio - anthropologique”?
“ Que deviendrait notre société, notre monde sans l’amour, sans ce sentiment intense et agréable qui incite les êtres à s’unir, à dépasser les clivages culturels, à établir les bases axiologiques du paysage communautaire dans lequel ils vivent”?
L’un des extraits de cette oeuvre poétique que propose les “ Éditions de Midi”
“ Elle est nouvelle. Comme le nouveau jour qui se lèvera demain. Elle sera encore nouvelle demain. Jusqu’à ce qu’une nouvelle fasse son arrivée. Petite nouvelle!!!
C’est elle qui restera la petite nouvelle. C’est bien embarrassant et fâcheux. Souvent bizarre de se savoir nouveau. Mais Danielle sois - en - sûre. Très bientôt, une nouvelle autre que toi viendra.
Et toi, Et toi tu ne seras plus la petite nouvelle. Ce sera à toi de l'accueillir. De lui écrire des beaux poèmes. Des calligrammes. Tu pourras lui souhaiter bonne nuit. Comme je le fais à présent. Que je ne suis plus le petit nouveau”.
Nicole Ricci Minyem