Outre le contenu de l’ouvrage qui présente aux élèves des pratiques sexuelles déviantes, les musulmans dénoncent l’image d’une femme couverte de voile, donnant son sein à un chien.
Au fil des jours la polémique suscitée par le livre «
L’excellence en sciences», programmé par le gouvernement en classe de 5
e ne fait qu’enfler au Cameroun. Après certains parents, économistes et universitaires, c’est au tour de la communauté musulmane de monter au créneau. Elle est sentencieuse, l’ouvrage doit être retiré du programme. La raison étant premièrement l’image choisie pour illustrer les pratiques sexuelles déviantes, présentées dans ledit livre. Pour les musulmans cette image prête à confusion avec la femme croyante à l’islam qui se distingue par le port du voile.
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Quand on parle par exemple de l’homosexualité, nous africains ne sommes même pas prêts à l’accepter dans notre société. Et notre religion est formelle par rapport à la situation. Il est strictement interdit à un musulman ou à un homme digne de ce nom d’aller contre nature. Ca c’est les textes de la religion islamique qui le disent. Et maintenant allez jusqu’à parler de la zoophilie, allez jusqu’à parler de tout cela n’honore pas la conscience africaine que nous avons, si je parle en tant que panafricanisme au départ. Donc pour dire que nous au niveau de la communauté musulmane du Cameroun en général, si une solution rapide n’est pas trouvée à la situation, nous pouvons même boycotter certains programmes», a déclaré à l’édition du 10 septembre 2018 du journal télévisé de Canal 2, Moussa Ousseni présenté comme le président de l’amical de la communauté musulmane.
Il convient de rappeler que le livre «
L’excellence en sciences 5e» est inscrit au programme depuis deux ans. Il a été coécrit par les auteurs Ebang Éhole Charles R, Hessel Joseph, Ango Yves Patrick et Bella Ndzana Martin T. Deux pages de l’ouvrage sont à l’origine des débats qui ont quitté les réseaux sociaux pour s’inviter sur les émissions de débats des chaînes de télévision camerounaise. D’ailleurs Ebang Éhole Charles invité à Vision 4 à l’émission «
Club d’élites», a indiqué que le contenu des pages à problèmes est incompris. Il est question de lutter contre les pratiques sexuelles déviantes. Et dans le cadre de la pédagogie, on ne saurait ne pas appeler le chat chat, pour passer un enseignement. En d’autres mots il serait difficile d’expliquer aux enfants ce que c’est les pratiques sexuelles déviantes sans leur parler avec des termes appropriés, de quoi il est question.
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Vous dîtes à un enfant qu’il faut avoir peur du chien et vous lui montrez un chat, tu as vu le chat ? Comment voulez-vous que nous puissions dire à nos enfants que la zoophilie est une mauvaise chose, sans leur dire ce que c’est. Vous voulez quel genre d’enseignement dans ce pays… …La culture du 21ème siècle que nos enfants sont en train d’acquérir, avec ou sans nous, est différente de notre culture. Et nous devons cadrer nos enfants», a-t-il ajouté.
Liliane Ngon