Le géniteur a pris l’adolescente comme objet sexuel depuis qu’elle a 9 ans. Elle aurait, de son propre aveu, « subi les pires atrocités et sévices sexuels » et la maman, complice passive laisse entendre que la petite fille a contracté le Vih – Sida
Le présumé violeur nie les faits même s’il est aujourd’hui placé en garde à vue à la police judiciaire de Bonanjo et la victime dont la maman a finalement pris conscience redoutent des manœuvres qui vont permettre « au pervers » de se soustraire des mains de la justice.
Le témoignage de la petite fille qui décrie avec des propos crus, ce qu’elle a vécu au cours des cinq dernières années
« La première fois, il m’a dit viens dans ma chambre, masses moi le dos, ce que j’ai fait, après il m’a couché sur son lit et j’ai crié. Il a mis son pénis dans mes fesses, il a vu que ça n’entrait pas après il a mis les doigts. Comme je continuais à crier, il a sucé ma bouche avec ses lèvres et j’ai craché dans sa bouche. Il ne faisait que mettre les doigts, les doigts… ».
Dans l’enquête réalisée par nos confrères d’Equinoxe Tv, il ressort que « l’homme va répéter à volonté son acte pervers jusqu’au moment où il parvient à s’introduire dans l’intimité de sa fille
« Un jour, quand ses doigts sont entrés, il a mis son pénis. Je n’ai pu parler de cela à personne parce qu’à caque fois que j’ai essayé d’en parler à mes sœurs, notamment ma première grande sœur, il l’a tapait violemment...
Ma grande sœur ne faisait que mettre la chanson de X Maleya. On dit Anita, ne pleure pas. J’avais maintenant peur et je lui ai dit ça. Elle a crié et a promis qu’on allait appeler la police. Mais auparavant, elle a contacté mes tantes qui sont en Europe mais elles lui ont dit de ne pas appeler parce qu’on allait mettre mon père en prison et il va mourir là bas… ».
Le jeu effroyable de la complicité qui vise à protéger le bourreau et museler la victime
C’est à cela que les deux fillettes se trouvent confrontées et sont dès lors obligées de se renfermer et de garder le silence. Jusqu’à ce qu’une cousine décide de sortir du cercle vicieux et alerte les Forces de Maintien de l’Ordre qui interpelle le « violeur ».
La maman de la petite fille, lasse de subir les actes de violences de son compagnon avait quitté le domicile conjugal et s’était remarié. Elle est ainsi informée du calvaire de sa fille par les autorités
Elle raconte : « Je vous appelle, je sais que c’est très dur mais vous êtes obligée de m’écouter. Elle a été victime de viol par son papa, depuis qu’elle a neuf ans. J’ai été saisi et j’ai transmis l’affaire devant le procureur…Je ne savais pas qu’il peut le faire à sa propre fille parce que ce n’est pas la première fois… ».
Coutumier des faits
« Ce n’est pas la première fois qu’il fait des trucs pareils. Il a fait cela à ma propre belle sœur, à la femme de mon grand frère. On a souvent eu des difficultés avec les voisins à qui il donnait les deux mille, les petits enfants de huit ans comme ça et puis, c’était toujours les problèmes. Donc j’ai vécu ça beaucoup trop longtemps avec lui mais, je n’aurais jamais su que l‘amour qu’il portait à sa fille était en fait une manière d’abuser d’elle… ».
La confirmation des professionnels de santé
Après avoir pris conscience grâce à d’autres personnes du calvaire vécu par la petite fille, la génitrice va la conduire dans un centre hospitalier et la soumettre à l’examen d’un gynécologue. Ce dernier confirme la rupture de l’hymen, ainsi que les cicatrices quoi que légères, sur les parties génitales de l’enfant mais qui attestent des violences sexuelles dont elle a été victime.
Au-delà des douleurs ressenties au niveau du bas ventre, les médecins remettent à la mère, une boîte d’antis rétro viraux qui la met en face du statut sérologique de la fillette.
Une histoire pathétique qui suscite de nombreuses interrogations et qui met en évidence, la responsabilité des géniteurs de la victime
Qu’est ce qui peut justifier, expliquer qu’un papa accouche un enfant et ensuite abuse d’elle en lui infligeant des rapports sexuels comme si elle était une femme ?
Comment comprendre qu’une maman, consciente de ces réalités, choisisse de partir en laissant derrière elle, des fillettes en bas âge ?
Qu’est ce qui peut expliquer que ses filles n’aient jamais eu le courage de se confier à elle et durant les cinq années de calvaire vécu par ses filles, elles ne se soient jamais rendues compte de rien ?
Même après avoir quitté le domicile conjugal, n’a t –elle jamais rendu visite à ses filles ? Et si le « violeur » avait interdit l’accès de son domicile, la maman n’a t- elle jamais pu se rendre dans les écoles de ses enfants ?
Comment comprendre qu’au sein des familles, les violeurs sont toujours protégés par les autres membres alors que les victimes, petites filles en l’occurrence vivent un traumatisme insoutenable et sont abandonnées entre les mains de leurs bourreaux parce qu’il est important de « préserver l’image de la famille parfaite… » ?
Il ne reste plus qu’à espérer que le droit soit lu et que les uns et les autres payent selon ce que prévoit la loi.
Nicole Ricci Minyem