Face à la crise sécuritaire issue du phénomène de prise d’otages avec demande de rançon, les chefs traditionnels de cette unité administrative du département de la Vina se disent prêts et disposés à prêter main forte aux forces de défense dans la lutte contre les coupeurs de route.A l’heure où la région dite château d’eau du Cameroun fait face à la multiplication des actes criminels orchestrés par les groupes armés qui enlèvent, torturent et tuent les éleveurs et leurs familles, la mobilisation des chefs traditionnels était plus qu’attendue.
L’arrondissement de Ngan-Ha, partageant une frontière avec le département du Mayo-Rey dans le Nord, rencontre ce problème de kidnapping des bergers et éleveurs. La réunion des chefs traditionnels de cet arrondissement tenue le mercredi 5 septembre visait donc le renforcement de la ceinture de sécurité et l’appui à apporter aux comités de vigilance qui fournissent des efforts pour la réduction du phénomène aux côtés de forces de défense et de sécurité.
«Les populations de l’arrondissement de Ngan-Ha et leurs chefs traditionnels s’engagent solennellement à appuyer les forces de défense dans la lutte contre les actes ignobles des ravisseurs qui écument nos brousses. Avec les comités de vigilance récemment formés et installés dans les villages, nous sommes résolument engagés à apporter notre contribution pour le maintien de la sécurité dans notre commune», déclare Saliou Saoumboum, Belaka de Ngan-Ha et président des chefs traditionnels de la commune de Ngan-Ha. Cet engagement des chefs traditionnels traduit leur volonté à participer à la consolidation d’un climat de paix et de sécurité.
Au-delà de ce désir de contribuer au renforcement de la sécurité autour de cet arrondissement qui abrite les travaux de construction du barrage hydro-électrique de Bini-Warrak, la rencontre des gardiens de la tradition de la Commune a été un tremplin pour soutenir le président de la République, contexte de l’élection présidentielle du 7 octobre prochain oblige.
Au moment où les éleveurs, les bergers et leurs familles dans la région de l’Adamaoua en général, ceux du département de la Vina en particulier vivent dans la peur, cette décision des chefs traditionnels de cette Commune, si elle est suivie et convenablement implémentée sur le terrain serait un début de solution à cette situation qui endeuillent de nombreuses familles.