Selon l'Ong Amnesty International, le Cameroun comme le Brésil, l’Arabie Saoudite, les Etats Unies, l’Indonésie et la Russie manquent à leurs obligations et refusent de prendre des mesures nécessaires, pour empêcher et sanctionner les actes de torture.
Tous ces pays sont signataires de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, qui est entrée en vigueur le 26 juin 1987 et sur laquelle s’est appuyée l’assemblée générale des Nations Unies, pour retenir le 26 Juin de chaque année comme journée Mondiale de soutien aux victimes de la torture.
Quinze ans après l’entrée en vigueur de la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements inhumains, dégradants, des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements sont encore signalés dans de nombreux pays dans le monde.
Selon le rapport d’Amnesty International, pas moins de 150 pays dans le monde infligent encore des supplices pour extorquer des aveux, intimider ceux qui ne partagent pas la même idéologie, humilier ou punir les prisonniers, notamment à titre de sanction disciplinaire. Des pratiques honteuses, qui constituent une atteinte à un droit inaliénable de la personne humaine : la dignité.
Avec la crise socio sécuritaire dans laquelle est plongée le Cameroun, les images d’une horreur toujours insoutenable sont devenues le quotidien des populations. Victimes directes et même lointaines des meurtres et autres actes barbares commis par des terroristes.
Malheureusement, les camerounais vivent le même traumatisme, à cause des meurtres de bébés, des femmes et autres civils, attribués à ceux qui ont le devoir de les protéger, les forces de sécurité. Quelques brebis galeuses, affirme chaque fois, le porte parole du gouvernement.
Rien ne saurait justifier les actes de torture
Selon l’organisation de défense des droits humains, qui a également publié un rapport d’enquête, cette convention reste la moins ratifiée, des six traités internationaux relatifs aux droits humains actuellement en vigueur.
Et pourtant, beaucoup reste à faire : « Il arrive quelquefois de lire ou alors d’entendre le témoignage de ceux qui ont été torturés par des régimes brutaux et de voir les salles dans lesquelles les actes de torture ont été commis, nous ne devons pas oublier pour autant que la plupart des victimes n’ont jamais l’occasion de raconter leur histoire. Ces actes ne sont pas limités à une région particulière, à un système politique encore moins à quelques pays ».
La torture : une pratique encore trop répandue
La torture vise à briser la personnalité de la victime et constitue une négation de la dignité inhérente à l'être humain. Malgré l'interdiction absolue de la torture en vertu du droit international, elle persiste dans toutes les régions du monde. La protection des frontières et la sécurité nationale sont des moyens utilisés pour justifier la torture et d'autres formes de traitements cruels, dégradants et inhumains. Ses conséquences vont souvent au-delà de l'acte isoler sur un individu et peuvent être transmises à des générations et conduire à des cycles de violence.
Il s’agit d’un crime en vertu du droit international qui fait l’objet d’une interdiction absolue, qui ne peut être justifiée en aucune circonstance. Cette interdiction fait partie du droit international et s'applique à tous les membres de la communauté internationale, que l'État ait ou non ratifié les traités internationaux dans lesquels la torture est expressément interdite. La pratique systématique ou généralisée de la torture constitue un crime contre l'humanité.
Le 26 juin est l'occasion de faire appel à toutes les parties prenantes, y compris les États Membres de l'ONU, la société civile et les individus à travers le monde à s'unir et soutenir les centaines de milliers de personnes qui ont été (ou sont encore) victimes de la torture - Poursuivre la lutte contre l’impunité des tortionnaires car, il est nécessaire de ne pas oublier que si le Droit International de protection devient peu à peu un élément d’espoir aujourd’hui, son effectivité reste le produit de la vigilance de tous.
Des programmes de réhabilitation sont nécessaires dans chaque Etat, pour permettre aux victimes une transition de l'horreur à la guérison.
Nicole Ricci Minyem