Recherchée depuis le 14 août dernier, Cécile Mélissa Anaba enceinte de cinq mois a finalement été découverte ce 22 août dans ce quartier de Yaoundé.Une marée humaine dominée par des cris stridents de femmes vient de se former au lieu-dit « Laverie Kondengui », à Yaoundé où le corps en état de putréfaction avancée de Cécile Melissa Anaba a été retrouvé après huit jours de recherches. Sur les lieux, les éléments de la brigade de gendarmerie d’Emombo empêchent la foule de s’approcher de la dépouille étendue dans la broussaille où voltigent de grosses mouches. « J’étais encore au parquet où le petit ami de ma fille a été déféré ce matin (hier 22 août, Ndlr) après une semaine de garde-à-vue, lorsqu’on m’a informé de la découverte du cadavre de Cécile», raconte Nasser Massoma, le géniteur de la disparue. Elève au Collège les Pharaons de Yaoundé, cette jeune femme qui vient de décrocher son probatoire A4Esp., âgée de 21 ans et enceinte de cinq mois, a quitté la maison familiale le 14 août dernier pour rejoindre son petit ami qui venait de lui envoyer une invitation sur le téléphone portable de sa mère. « C’est au petit matin du 15 août que ses parents ont découvert qu’elle n’y a pas passé la nuit », narre l’oncle de la défunte, Marc Mendouga. Dans ses recherches, la famille tombe sur le message reçu la veille par Cécile Mélissa Anaba et se rend chez son copain, Christian Nama. « Cet enseignant vacataire au Collège les Pharaons de Yaoundé dira n’avoir pas passé assez de temps avec Cécile car, elle aurait écourté leur rendez-vous pour se rendre chez quelqu’un d’autre au quartier Essomba », poursuit Marc Mendouga. Une version qui ne convainc pas la famille tout comme les agents de la brigade d’Emombo, à cause des égratignures dans le cou et des blessures sur les mains que porte le copain. « Il expliquera que ses marques sont le résultat de l’agression dont il a été victime après avoir raccompagné sa copine », explique l’oncle de la disparue. Les recherches se poursuivent et le même jour (15 août dernier, Ndlr), le curé de la paroisse Sainte Marie mère de Dieu de Nkol-Beck à Emombo, où les deux jeunes étaient membres du groupe des lecteurs, va recevoir un coup de fil anonyme. L’Abbé Alphonse Eloundou Ateba échange avec un homme qui dit avoir violé et tué la veille (14 août dernier, Ndlr), une jeune dame que son complice et lui ont portée dans leur taxi. Dans ses aveux, le « repentant » confesse avoir jeté le corps derrière l’Ecole publique de Kondengui. Des fouilles seront entreprises huit jours durant avant de tomber hier 22 août sur la dépouille.