La cérémonie de remise de ces dons a eu lieu le 10 décembre 2018 à Dschang dans la région de l’Ouest.
La Croix rouge camerounaise a décidé d’apporter son aide à 589 familles anglophones réfugiées à l’Ouest et précisément installées dans la ville de la Menoua. Les dons étaient composés de sceaux, de matelas de couchage, de couvertures, d’ustensiles de première nécessité. Ces non-vivres étaient destinés aux populations de plusieurs arrondissements réparties comme suit: 245 familles pour Dschang, 104 familles pour la ville de Fongo Tongo, 175 familles pour la ville de Santchou, 42 familles pour la ville Nkong Ni, 22 familles pour la ville de Penka. Soit un total de plus de 2000 personnes déplacées internes bénéficiaires.
Cécile Akame Mfoumou la présidente de la Croix rouge camerounaise prenant part à la cérémonie a déclaré que «voler au secours des personnes vulnérables ou en détresse, toujours faire un peu plus chaque jour, afin de porter secours, est l’objectif majeur de la Croix rouge camerounaise». Au cours de ladite cérémonie on a appris que l’action de la Croix rouge entre dans le cadre de ses missions. L’une desdites missions porte sur l’assistance aux personnes vulnérables sans discrimination raciale, religieuse, politique ou ethnique. Elle s’inscrit dans le cadre de ses actions humanitaires. La donation apportée aux populations anglophones déplacées est le fruit de la coopération conjointe entre les partenaires du mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Notre confrère Emmanuel Jules Ntap dans un article publié le 10 décembre 2018 sur le site internet Voix de l’Amérique a évoqué la situation pratiquement difficile de ces déplacés qui se retrouvent à Yaoundé. Il rapportait qu’au moins 500.000 ressortissants des régions anglophones ayant fui le conflit en zone anglophone, sont désormais installés dans les villes francophones du Cameroun, selon de récentes estimations. Aussi notre confrère précisaient que ces déplacés vivent parfois dans des conditions précaires.
Il convient de souligner que la crise dite anglophone vide de ses habitants certains coins des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les populations apeurées par les exactions des éléments de la république fantôme d’Ambazonie préfèrent laisser leurs habitations. Surtout que leurs enfants n’arrivent pas à fréquenter normalement. Certains sont aujourd’hui enrôlés par les groupes armés. De retour de Buea chef-lieu de la région du Sud-Ouest, la mission onusienne conduite par Mme Allegria Mama Del Pilar Baiochi, Coordonnateur résident de l’Organisation des nations unies (ONU) a dénoncé le fait que les enfants soient impliqués dans les batailles.
Modibo Traoré, le Chef du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires de l’ONU au Cameroun avait déclaré «les Nations unies depuis le début de cette situation qui a commencé par un problème purement social qui est arrivé à la situation que nous connaissons aujourd’hui, n’a cessé d’appeler tous les protagonistes à un dialogue, à une discussion. Parce que tous les conflits à travers le monde se terminent par de véritables discussions. La solution on est bien d’accord n’est pas que des solutions de par la force. Mais le dialogue, le dialogue reste la voie à privilégier pour résoudre rapidement le problème auquel nous sommes confrontés».
Liliane N.