Cette fois, c’est au niveau de Shell Siméon que le drame s’est produit.
Selon les informations relayées par certains confrères, il s’agit d’un édifice appartenant au super marché Dovv et pour l’instant, il n’est pas possible de donner avec exactitude, le nombre de personnes encore emprisonné sous les décombres. Ce d’autant plus qu’en dehors des techniciens et autres employés, les personnes qui se trouvaient à proximité de la bâtisse n’ont pas été épargnées.
« Il est vrai qu’avant l’arrivée des Sapeurs Pompiers et des Forces de maintien de l’ordre, les populations ont réussi à extraire dix personnes des débris qu’on a conduit à l’hôpital et on a essayé de contacter les familles mais, comme il n’est pas possible pour nous, non techniciens d’évaluer le pourcentage des risques, nous n’avons pu aller plus loin… ».
« On ne saurait dire avec exactitude, ce qui s’est passé mais, on sait seulement que les gars qui travaillaient dans ce chantier n’ont pas eu le temps de sortir et, certains disent qu’il y’a eu de nombreux morts, mais combien exactement, on ne saurait dire… ».
La même source indique que « c’est un R +3 et les maçons étaient entrain de couler la dalle. Le dosage n’aurait pas été respecté et, le ciment utilisé ne répondait pas aux normes requises pour ce type de construction. Certains nous disent ici qu’il y’a eu des signes avant coureur mais, les responsables n’ont pas tenu compte de cette alerte donnée par les spécialistes. Nous assistons ainsi à ce drame, un autre et c’est terrible… ».
Les fouilles vont bon train
L’arrivée des sapeurs pompiers, des forces de maintien de l’ordre et des gendarmes a permis que soit établie un cordon de sécurité d’un peu plus de trois cent mètres : « Je crois qu’ils ont élargi ainsi parce que l’accident vient de se produire et, on veut éviter un autre. En plus, le fait que les gens ne circulent pas en désordre va permettre aux spécialistes de mener les fouilles sans encombrement… ».
Le non respect des normes
Les effondrements d’immeubles depuis le début de cette année, ont apporté la mort et la désolation au sein de nombreuses familles. Et à chaque fois, c’est la qualité des matériaux qui est remise en cause. Le ciment mais aussi les fers à béton.
Selon les ingénieurs des travaux publics, les importateurs et producteurs nationaux mettent tout en œuvre pour éviter de respecter la loi. Ils mettent à la disposition des consommateurs, des fers de 6,5 en lieu et place de 8. Ou encore, des fers de 8,5 à la place de 10, les fers de 5,5 pour ceux de 6…
Nicole Ricci Minyem