Depuis quelques semaines, l’individu qui a été présenté à la presse ce jeudi s’est illustré par des trafics d’influence et l’arnaque. Le pas alerte, pas la moindre once de regret sur son visage, les yeux vifs vêtu d’une culotte et d’un polo, c’est cet homme qui après un séjour dans l’une des prisons camerounaises, n'a pas su après sa libération saisir la chance qui s’offrait à lui.
A peine libéré, il a tôt fait de reposer des actes qui le mettent en marge de la loi et a décidé de se faire passer pour un magistrat du ministère public, chargé de l'action publique dans le ressort d'un tribunal judiciaire. Malheureusement pour lui, les fins limiers de la police judiciaire et de la gendarmerie ont réussi à lui mettre le grappin dessus.
Retour sur les faits et le mode opératoire expliqués par le lieutenant Bobodji Bello – Commandant de la gendarmerie territoriale du Mfoundi
« Depuis quelques mois, il y’a les éléments de la police judiciaire que ce soit de la police ou de la gendarmerie, qui ne cessaient de se plaindre, qu’il y a des individus qui passaient des coups de fil aux procureurs de la place, que ce soit du tribunal de première instance que du tribunal de grande instance, avec des noms avérés. Des noms qui ne nous sont pas inconnus. Sauf que quand on remontait, quand on appelait personnellement ces procureurs là, ils ne se reconnaissaient point dans ces appels… ».
Selon nos confrères de Crtv news, le faux procureur de la République avait les numéros d’accès stratégiques dans les unités pour faire libérer ses complices retenus pour différents motifs aussi bien dans les cellules des commissariats que dans celles de la gendarmerie.
Des propos corroborés par le lieutenant Bobodji Bello : « Il faut signaler qu’il appelait toutes les flottes de gendarmerie et de police, parce qu’il y a parce qu’il y’a des annuaires. Il prenait ces annuaires là dans le but d’exercer un trafic d’influence et de faire libérer les gardés à vue ou alors, obtenir des informations sur ces détenus, sur ces gardés à vue pour pouvoir arnaquer leurs familles. Jusqu’à présent, je ne sais comment il a réussi à se procurer ces annuaires… ».
Quelle est la procédure dans ce cas ?
Le Commandant de la gendarmerie territoriale du Mfoundi explique : « Il sera déféré devant « ses propres bureaux » et, il faut encore signaler ici que c’est un repris de justice… ».
Terrible.
Nicole Ricci Minyem