Il est environ 15 heures ce jeudi après-midi quand un incendie est déclaré dans les murs de la prison centrale de Douala à New Bell. Alors qu’il n’y a pas encore de précisions sur les causes exactes de cet incendie, le premier bilan fait état d’un mort, trois prisonniers brûlés au troisième degré et deux autres en observation dans les centres de santé.
C’est dans les dortoirs de la prison centrale de Douala New Bell, précisément au sein du quartier « Texas » que les flammes sont parties. Très rapidement, le feu va lécher les bâtiments en matériaux provisoires au sein du pénitencier et s’attaquer aux autres quartiers de la prison. Ainsi, les quartiers Mineurs, féminin et le quartier VIP de la prison vont passer à l’épreuve des flammes. Il faudra plusieurs heures aux soldats du feu pour parvenir à maîtriser le feu.
C’est après 17 heures que les flammes seront totalement maîtrisées. Une source au sein de l’Administration pénitentiaire indique qu’au moins 10 prisonniers ont été gravement blessés. Mais d’autres sources parlent d’une douzaine de blessés graves. Mis à part ceux qui ont été touchés par le feu, les autres blessures ont été provoquées par les bousculade au moment du démarrage de l’incendie. Les blessés graves ont été admis à l’hôpital. Malheureusement, on compte déjà un prisonnier décédé de suite de ces blessures. Le nommé « Al QUAIDA ». Un prisonnier très populaire au sein de la prison centrale.
Lorsque l’incendie est déclaré, les gardiens de prisons essayent autant que possible de limiter la progression des flammes. Mais il n’y a pas d’extincteur dans les quartiers. Pourtant les quartiers mal construits, avec un surnombre extraordinaire de la population carcérale. Il fallait s’attendre à ce que ces prisonniers craignant de mourir dans les flammes, se laissent aller à des mouvements de paniques.
Les gardiens de prisons ont essayé tant bien que mal de contenir les détenus. Ils ont été tous regroupés dans la minuscule cour de la prison. Afin de dissuader toute velléité d’évasion, des éléments de la police et de la gendarmerie ont encerclé la prison. La direction de la prison centrale de Douala n’a pas encore communiqué sur les causes réelles de l’incendie. Aussi, les pertes matérielles n’ont pas encore été évaluées. D’autres part, il est possible que le bilan humain évolue dans les prochaines heures.
Une situation qui relance la question de la qualité de détention dans les prisons camerounaises.
Stéphane NZESSEU