Depuis le scandale suscité par le viol des enfants dans un établissement scolaire à Douala, l’agressivité de certains parents sur les enseignants et le meurtre de Nkolbisson, la toile s’est enflammée.
Nombreux sont ceux qui pensent que les élèves, tout comme leurs enseignants donnent du moule à moudre, aussi bien aux Hommes des médias qu’aux « analystes et spécialistes de tout sur les réseaux sociaux ».
Ils ont à peine fini de tirer à boulet rouge et à s’émouvoir sur cet individu qui, sous le fallacieux prétexte de dispenser les cours aux enfants, a décidé de les violer, au sein même de l’école qui l’emploie. Un « malade » qui s’est investi à faire de ses élèves du CMI. Des partenaires sexuelles, mais pas en se conformant aux normes. Non. Il les aime plus jeunes, à peine sorties de l’enfance. Il a laissé derrière lui, des enfants traumatisées à vie, incapables de savoir si un jour, elles auront la possibilité de faire elles aussi, des bébés.
On a à peine fini de s’émouvoir de ce cas, de s’interroger sur ce qui peut inciter un élève à utiliser une arme blanche contre son camarade, comme ce qui s’est passé ce Vendredi au collège Franco Islamique de Garoua Boulaî. Un élève a utilisé un couteau de boucher pour blesser un autre, pour une somme de cinq cent (500) Frs, un exemple comme tant d’autres, au regard de ce qui meuble l’actualité ces derniers jours.
Chacun doit rester à sa place
La mort d’une jeune personne, surtout lorsqu'elle s’est engagée à se mettre au service des autres reste un choc permanent d’autant plus si c’est celui qu’il veut aider qui la lui arrache. Cependant, bien que regrettant la mort de Njoni Tchatounte ils sont nombreux qui estiment que ce dernier n’a pas su jouer son rôle de pédagogue.
On lit beaucoup de choses
« Nous ne pouvons ne pas saluer la mémoire de ce jeune homme, parti trop tôt alors qu’il n’avait même pas commencé à jouir du fruit de ses dures années d’études. Mais, il n’en demeure pas moins et je sais que tout le monde ne sera pas d’accord avec moi, il n’en demeure pas moins, disais je qu’il n’a pas été très malin. Au sein des établissements scolaires, nous avons des enfants récalcitrants, qui parfois ont besoin de voir leurs enseignants comme des aînés, auprès de qui ils peuvent prendre conseil. On pourrait imaginer que le professeur de Mathématiques a manqué de maturité… ».
« Les élèves ont une autre mentalité de nos jours. Ils fument de la drogue, l’encadrement familial manque quelquefois de poigne et, ce n’est pas seulement dans le cas des familles monoparentales. Et, la plupart des enseignants ne se font pas respectés. Ils se disputent les petites filles avec leurs élèves, leurs collent des notes qui sont en déphasage total le travail de leurs prétendus concurrents… ».
« Il est vrai qu’un enseignant ne saurait courber l’échine et perdre la face devant ses élèves. Mais, face à un enfant qui montre les signes décrits par ses camarades, il faut se tourner vers l’administration de l’école, tel que le prévoit la réglementation… Lorsque vous vous engagez dans un corps en corps avec votre élève, vous vous mettez en danger et, nous regretterons toujours la mort de cet enseignant… ».
Nicole Ricci Minyem