La situation post électoral reste un véritable danger pour les populations résidentes du pays. Des dispositions sécuritaires préventives à l'attente de ceux-ci. Sachant que les résultats des élections présidentielles ont toujours apporter des troupes. Une mise en garde est la bienvenue.
Réaction de Cyrille Oundi Ndozeng, élite de la région de l'Est
À mesure que l'échéance de la proclamation du verdict du scrutin présidentiel du 07 octobre 2018 s'approche, certains candidats abasourdis par les dures réalités du terrain vitesse et desservis par leur manque d'expérience politique, échafaudent des stratagèmes pour pallier leur défaite programmée à cette présidentielle et mettre définitivement le feu aux poudres dans une sorte de "plan B".
Il y a lieu d'espérer que ces agitateurs débordés par les événements sachent que le même peuple camerounais au nom duquel ils se targuent de parler ne tolérera ni une contestation de la victoire du candidat qui sera déclaré élu par le Conseil Constitutionnel, seul organe juridiquement habilité à le faire, ni une perturbation de quelque sorte que ce soit de la célébration de cette victoire démocratique.
Il faut que les uns et les autres fassent montre de responsabilité et de retenue verbales. Car nul n'a le monopole de l'invective et de l'intimidation. Seul l'État conserve en la matière le monopole de la force légitime pour préserver l'ordre républicain.
Cette élection a été libre et transparente, bien qu'émaillée d'incidents isolés et à la gravite somme toute relative. Dans un élan de responsabilité salué par le monde entier, le peuple camerounais vient en effet de faire un étalage majestueux de sa maturité et de la vigueur de notre démocratie. Chacun doit à présent se préparer à accepter le résultat des urnes.
En tout état de cause, le Cameroun reste un état de droit dans lequel doivent régner l'ordre, la loi et le respect des libertés publiques et individuelles, aujourd'hui et après la proclamation attendue des résultats de cette élection.
Ceux qui planifient dans la rue les prolongations d'un match qu'ils ont peur d'avoir perdu dans les urnes n'ont qu'à bien se tenir. Ils trouveront sur leur chemin le peuple Camerounais et les institutions de la République.
Il faut feindre de ne pas connaître ce pays pour penser que les Camerounais se détestent mutuellement, ou qu'après les enseignements de 60 ans d'histoire, les gens vont se mettre à brûler et à casser à tout va.
Il faut également manquer de bon sens pour s'imaginer qu'un peuple désormais aussi épris de paix et de stabilité, profondément convaincu que la modernité frappe à leur porte, va se lancer machinalement dans une démarche irréfléchie de remise en cause des acquis et de régression vers le passé.
Il faut enfin attirer l'attention sur ce que les errements d'une poignée d'impatients et de jusqu'auboutistes n'engageront jamais ni une partie ni l'entièreté du corps social camerounais.
Pour avancer il faut arrêter de reculer. Pour construire il faut éviter de détruire en même temps.
Parce que quel que soit le résultat final de cette élection, c'est d'abord et surtout le Cameroun qui en sortira vainqueur. Afin que vive le Cameroun !
Bossis Ebo'o