Ce rassemblement populaire sur la place publique n’a pas eu lieu. Et pourtant, des groupes de danse traditionnelle et l’orchestre de campagne du candidat Muna avaient commencé à chauffer l’ambiance depuis 10 heures, avant de s’enfuir vers 13 heures à cause d’une attaque sécessionniste.
« Les combattants ambazoniens s’en sont pris aux partisans du candidat Akere Muna. Face aux menaces, chaque militant a pris ses jambes à son cou. La panique s’est installée, obligeant l’équipe de campagne d’Akere à annuler le meeting » explique un témoin.
Finalement, c’est furtivement que le candidat a rencontré certains partisans courageux au lieu-dit Community field de Limbe pour une brève causerie éducative. «On a décidé d’avoir un meeting restreint parce qu’il y a eu des troubles à Buea et à Mutengene ce matin. On a tué vers 5h, quatre personnes. Donc, le tout pour nous ce n’est pas de faire un meeting», a expliqué le candidat du parti FPD dans un entretien avec nos confrères de la CRTV-Radio.
«C’est aussi de veiller à la protection de ceux qui viennent. Alors j’ai demandé qu’on ait un meeting restreint avec ceux qui sont là, au lieu d’un Méga meeting qui peut donner lieu à d’autres troubles», a-t-il poursuivi.
Si la rencontre avec ses partisans ne s’est pas déroulée comme il le souhaitait, Akere Muna entre dans l’histoire comme étant le tout premier candidat de la présidentielle 2018 à tenir une réunion publique en plein air dans les Régions anglophones en proie à une guerre de sécession.