Le Pr Mathias Eric Owona Nguini affirme que si les marches de Maurice Kamto étaient aussi pour la paix, il n’y trouverait aucun inconvénient.
Sur les antennes de la radio Royal FM, le Pr Mathias Eric Owona Nguini s’est encore exprimé sur les marches que Maurice Kamto et son parti politique le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), veulent organiser dès demain 22 septembre 2020. Le politologue a affirmé que s’il s’agissait d’une marche militant pour la paix ou même pour la révision du code électoral, il la comprendrait. Pour le vice-Recteur en charge de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises à l’Université de Yaoundé II, cette manifestation qui vise à appeler le départ du pouvoir de Paul Biya met le Mrc en marge des prérogatives dévolues à un parti politique de l’opposition.
«Si la marche, c’était de dire que le code électoral soit révisé, moi je n’y verrai aucun inconvénient, si c’était de dire que nous sommes pour la paix –encore que ça c’est de la démagogie-, je n’y verrai aucun inconvénient. Mais à partir du moment où ils disent que Biya doit partir, ce n’est plus pacifique, parce que le Président Paul Biya est un pouvoir constitué…Le rôle de l’opposant dans une démocratie représentative, n’est pas subvertir les institutions, c’est d’avoir une ligne politique qui met en question la ligne gouvernante, mais dans le respect du système institutionnel», a-t-il expliqué.
Maurice Kamto et le Mrc ayant toujours scandé qu’ils organisent des marches pacifiques, le Pr Mathias Eric Owona Nguini a indiqué que le but de cette manifestation est en contradiction avec cette prévision.
«Vous ne pouvez pas parler de marches pacifiques en disant que le but de la marche est de faire partir un pouvoir constitué, une autorité constituée, un personnage institutionnel, qui a acquis un mandat constitutionnel, un mandat électif, qui est l’expression souveraine du peuple camerounais. Laquelle élection a été sanctionnée par l’instance compétente en la matière, le Conseil Constitutionnel », a déclaré le politologue Owona Nguini.
Liliane N.