Le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) soutient que cette option ne peut garantir le succès d’un opposant à une élection présidentielle organisée au Cameroun.
« Personne ne veut la coalition autant que moi. Personne n’a œuvré autant que moi pour qu’il y ait une coalition ». C’est en ces termes que le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Maurice Kamto a évoqué le projet de coalition qu’il s’attèle à faire naître. L’invité du journal télévisé de 20 heures du 2 août 2018 sur Equinoxe télévision a indiqué que pour cela il a rencontré « tous les leaders des principaux partis politiques de l’opposition à quelques une ou deux exceptions près ». Seuls manquaient à l’appel les responsables de l’UNDP (Union nationale pour la démocratie et le progrès et de l’UDC (Union démocratique du Cameroun).
Maurice Kamto dit vouloir former avec les partis qu’il a rencontrés une coalition qui va au-delà de la prochaine élection présidentielle. Le but étant de faire en sorte que ses membres se partagent les sièges au Parlement par exemple.
Le professeur Kamto fait savoir qu’il communiquera le résultat de ses consultations après qu’ELECAM ait rendu publique la liste des candidats retenus pour le scrutin. Selon lui, des partis ont accepté d’être dans une coalition avec le MRC. Il ajoute que des discussions ont lieu en ce moment avec d’autres formations politiques.
Maurice Kamto garde un mauvais souvenir des précédentes expériences en rapport avec la candidature unique de l’opposition. « Nous devons éviter de leurrer les Camerounais. Par le passé on a fait croire aux Camerounais que l’on aboutirait à un candidat unique de l’opposition. La population camerounaise a vécu dans cet espoir. Pour qu’à la fin, à la veille de l’élection on lui dise : « ça a été impossible ».
C’est catastrophique parce que c’est le plus sûr moyen d’amener les Camerounais à rester chez eux », dit-il assurant que cela n’est pas faisable. « J’ai toujours mis tout le monde en garde. J’ai dit qu’il n’y aura pas de candidat unique de l’opposition pour une raison très simple : même si vous parvenez, parmi les acteurs actuellement connus à avoir un candidat unique, le gouvernement peut toujours susciter un candidat.
Deuxièmement je pense qu’une élection c’est au-delà simplement des coalitions d’état-major. Après cela c’est la capacité de la coalition à créer une dynamique autour de la candidature que l’on aura retenue. Parce que c’est la population, le peuple, ce sont les électeurs qui portent une candidature ».
Pour lui, l’appel à la désignation d’un candidat unique est une thèse que le camp du pouvoir fait prospérer en prétendant que sans elle l’opposition ne peut l’emporter. Or soutient-il, la victoire dépend de la capacité de chaque candidat à présenter un profil qui parle aux Camerounais.