Depuis le weekend dernier, la police a mis la main sur Arthur Eyenga ASSAM le président régional du PCRN pour le Sud. Une situation qui fâche le président national Cabral Libii qui est en route pour Sangmélima, question de le sortir de prison.
Le Président national du PCRN est en route pour la ville de Sangmélima où est écroué depuis dimanche 27 décembre 2020, le président régional du parti dans cette partie du pays. Cabral Libii a mis dans ses bagages un avocat et d’autres personnalités qui l’aideront à mettre hors de la cellule Arthur Eyenga ASSAM. « Je me rendrai demain 29 décembre 2020 à Sangmélima avec le collège d’avocats du PCRN pour m’enquérir de la situation du Camarade Assam Eyenga Arthur, Régional du PCRN dans la région du Sud, placé en garde à vue au Commissariat central de Sangmélima depuis deux jours, sur ordre du Sous-préfet, Monsieur Saïdouna Aliou. », fait savoir le président national de cette formation politique dans un post sur son compte Facebook, le lundi soir.
Arthur Eyenga Assam, le patron régional du Parti camerounais pour la Réconciliation nationale (PCRN) dans la région du Sud, a été arrêté. Il présidait une réunion le dimanche 27 décembre 2020 à son domicile à Sangmelima au moment de son arrestation. Le cadre du PCRN était en compagnie de ses camarades lorsqu’à la demande du sous-préfet il a été arrêté pour « réunion non déclarée ». Après la réaction du PCRN à travers Anne Feconde Noah, la porte-parole du parti, Cabral Libii se rend au chevet d’Arthur Assam ce mardi 29 décembre 2020.
Une arrestation qui ne laisse pas indifférent le MRC
Le Mouvement pour la Réunification du Cameroun (MRC) est habitué de ce type de contentieux dans la région du Sud et même ailleurs. On se souvient des travers de Sam Sévérin Ango alors qu’il préparait le terrain dans la région du Sud pour prendre part aux élections locales ((législatives et municipales) dans cette partie du pays. Une délégation du MRC avait été refoulée à l’entrée de la ville d’Ebolowa alors qu’ils allaient pour battre campagne. Au point où on se demande finalement si c’est un crime d’être de la région du Sud et de militer dans un autre parti politique que le RDPC.
Le parti de Maurice Kamto s’indigne de cette situation : « Il semblerait que ce garçon sur la photo responsable du PCRN dans le sud aurait été interpellé et mis en cellule par le sous-préfet d’Ebolowa par ce qu’il aurait tenu une réunion avec ses camarades de parti dans son domicile. Je voudrais rappeler ici que seuls les militants du MRC interpellés au Sud dans le cadre des manifestations du 22 septembre ont été déportés à Yaoundé et écopé de 2 ans de prisons fermes. Contrairement à ce que beaucoup pensent, les populations du sud sont plus otages de ce régime que toutes les autres et ont besoin de notre aide pour se libérer. »
Stéphane NZESSEU