Partant du secrétaire général adjoint du parti aux militants, la plupart affirme que Maurice Kamto a encore le droit d’assumer la présidence du MRC.
Le désir de Michele Ndocki de remplacer Maurice Kamto à la tête du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a suscité de nombreux débats au sein du parti. On observe que la plupart des cadres et militants du MRC, qui réagissent restent attachés à l’idée de voir Maurice Kamto continuer à diriger leur parti. Roger Justin Noah, le secrétaire général adjoint du MRC qui soutient que sa formation politique est démocratique dans un argumentaire s’appuyant sur leurs textes, est arrivé à la conclusion selon Kamto peut encore briguer deux mandats s’il le souhaite.
«Sur les élections du présidium du Directoire, l’article 28 des Statuts, établit que “Le Président National du parti, les Vice-Présidents, le Secrétaire Général et le Trésorier National sont élus au début de chaque Convention ordinaire ou, le cas échéant, extraordinaire, pour un mandat de cinq ans renouvelable deux (2) fois, au scrutin de listes”. Mais, il faut compléter cette disposition par l’article 48 des mêmes Statuts qui confirme que “Les dispositions de l’article 28 des présents Statuts qui limitent à deux (2) le nombre de renouvellement des mandats du Président National, des Vice-Présidents, du Secrétaire Général et du Trésorier National ne s’appliquent pas au mandat exercé avant l’adoption de la modification des présents Statuts par la Convention d’avril 2018”. Cela veut dire que Maurice Kamto a encore droit à deux mandats s’il le souhaite et si les militants le lui accordent en 2023 et 2028», pense-t-il.
Martin Tajo le militant du MRC qui salue la candidature de Michèle Ndocki reste toutefois convaincu que Maurice Kamto est le meilleur à ce poste.
«Mon président aujourd'hui et demain. Je me trompe rarement de personne», a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Toutefois, il relève que Michèle Ndocki est dans son droit de chercher à prendre la direction du parti.
«La déclaration de candidature de Michele Ndocki à la présidence du MRC est une preuve palpable, inéluctable et irréfutable de l'aplicabilité des principes démocratiques au sein du MRC. Le MRC a prévu dans ses textes un mandat de 5 ans à la présidence, renouvelable deux fois. Je dis bien "renouvelable deux fois". Donc en réalité, elle est libre de postuler. Sauf qu'elle aura d'autres candidats comme Maurice Kamto, Mamadou Mota, Olivier Bibou Nissack, Prof. Alain Fogué etc. sur le Starting-Block. C'est aussi ça le respect de la liberté d’expression», a-t-il ajouté.
Liliane N.