L’ancien chargé de mission à la présidence fait une déclaration qui surprend plus d’un. Que ce soit le Pr Titus EDZOA qui le dise, c’est comme un tremblement de terre.
Depuis 2019, le Pr Titus EDZOA est résolument dans une démarche de polissage de l’image que plusieurs camerounais se font de sa personne. Est-ce dans cette logique qu’on devrait inscrire sa récente publication ? Que comprendre quand le Pr de Chirurgie affirme : « Les ordres ésotériques n’ont rien à voir en politique. J’ai eu le baccalauréat à 19 ans, le doctorat en médecine à 25 ans, ma spécialisation en chirurgie à 30 ans, et je suis devenu professeur agrégé à 40 ans. Est-ce que j’étais dans une secte ? Les jeunes doivent comprendre que la réussite ne vient qu’au bout de l’effort. Qu’ils n’attendent rien des sociétés initiatiques européennes ou africaines ».
Ça peut paraître vraisemblable. Mais quand on sait qui a été le Pr Titus EDZOA et ses faits d’armes dans les milieux ésotériques au Cameroun et ailleurs, on a envie de se demander mais de quoi parle cet éminent scientifique ? A titre indicatif des pratiques dont il a été très proches relisons cet extrait de son livre « Méditation de Prison », (extrait publié sur le site de Mediapart) :
« Boire tout frais du sang humain, c’est particulièrement excitant pour les caprices des démons ; lassé des langoureuses divines sirènes, trop exigeantes et jalouses, l’on se fait incube, pour priver de leur virginité des nymphettes aussi lascives que naïves : cela procure de la jouvence à perpétuité ; pratiquer comme rituel de purification et d’allégeance l’homosexualité, c’est une haute distinction discriminatoire pour l’honorabilité de la confrérie supposée prestigieuse ; engager en astral des combats nocturnes épiques et suicidaires sur des « avions-tapis volants », bourrés de missiles incendiaires, l’ennemi redouté ne s’éliminant que de nuit, déguster de la chair humaine faisandée à l’étouffée, c’est de l’ambroisie pour l’éternité ; livrer en sacrifice à la confrérie et, tour à tour, le plus aimé de ses proches, c’est renforcer la solidarité et la respectabilité du groupe ; organiser des messes sabbatiques, très noires en couleur, pour défier le Dieu tout puissant entouré de sa cohorte de saints, de bienheureux et consorts ; pactiser avec Lucifer, le diable doublement connu, le plus redouté parce que le plus redoutable, en signe de fierté d’être son flambeau de l’incarnation du mal ; forniquer avec des cadavres féminins, à défaut de harpies particulièrement décaties, ça donne de la pêche et du courage ; s’abreuver de coctions hallucinogènes, c’est l’accès assuré au royaume des ancêtres, éternels gardiens de la sagesse ; consulter de vieux grimoires, pour y découvrir des formules magiques : ainsi à la carte peut-on tuer à l’envi, avant de périr soi-même heureux, comblé d’une mort violente…, car parait-il, tout « mystique » meurt toujours d’une mort violente, et toute mort violente démasque « tout mystique camouflé »… ; ablutions, bains publics en tenue d’Adam et lavements d’écorces diverses, assorties de force piment et poivre, en cocktails explosifs, voilà qui « blinde », immunise contre des sortilèges de tous genres, rendant invulnérable à toutes balles et flèches empoisonnées, visibles ou invisibles, à toutes attaques, de jour comme de nuit ; se rendre invisible par des « mots de passe-passe », avec la faculté, le pouvoir de détruire préventivement l’autre, et cela d’une façon ostentatoire, car le secret pourrait occulter la puissance ; posséder l’âme de l’autre, en même temps jouir du privilège du pouvoir d’exorciser, car il faut être un brin diable pour terrasser le démon ; passer à travers les fissures des murs, les palâtres des serrures, en démonstration du pouvoir d’ubiquité… Et bien d’autres prouesses, bien d’autres fadaises, encore et encore! »
Maintenant, comment peut-on réussir dans un environnement comme celui-ci sans être un tant soit peu « ésotérique ». A moins qu’on ne décide de se faire dévorer par les loups qui sont décrits plus haut. Le Pr Titus EDZOA aurait été plus intéressant s’il proposait aux camerounais de quitter ces milieux en leur décrivant une nouvelle destination, la foi en Jésus Christ par exemple. Car de toute façon, il va falloir avoir une force invisible certaine qui nous protège te nous accompagne pour réussir.
Stéphane NZESSEU