Le ministre de la fonction publique a tenu à rappeler aux nouveaux élèves de l’Enam qu’ils partent tous sur le même pied d’égalité.
Ce 15 décembre 2020, les étudiants de l’Enam, promotion « Résilience » a été officiellement présentée. Ces jeunes camerounais et étrangers vont se former à la pratique administrative et judiciaire pendant deux ans. Deux années qui ne se passeront pas sans répis. Deux ans avec des hauts et des bas qu’il faudra surmonter pour ces étudiants. Au cours de cette cérémonie de présentation au Palais des Congrès de Yaoundé, ils ont reçu de nombreux conseils de la part de certains aînés académique, du Directeur général de l’école, mais aussi du ministre de la fonction publique, Joseph Le.
Au milieu des conseils donnés par le ministre, cette phrase qui marque et qui trahit l’état d’esprit de plusieurs élèves au sein de cette école. Voir, un indicateur de ce qui constitue le gros des difficultés que rencontrent les patrons de la discipline au sein de cet établissement de formation aux fonctions de l’Etat. « Il n’y a pas de fils à Papa à l’Enam ».
Le ministre de la fonction publique, sans le vouloir vient de confirmer un certain nombre de préjugés qui entourent le fonctionnement de cette école. Notamment celle qui affirme que l’accès à l’Enam est la chasse gardée « des fils à Papa ». Un cadre de reproduction sociale. Il faut être le « fils de… » pour espérer obtenir une place au sein de l’établissement. Et ce n’est pas le ministre qui démentirai ces nombreux cas d’indiscipline des « fils de … » au sein de l’établissement. Certains qui n’ont jamais eu le niveau à l’entrée et que l’école a été obligé de recaler à la sortie. Or le concours extrêmement compétitif au vue du nombre de candidats (25.000 en moyenne pour moins de 500 places), il est impossible de croire qu’un élève puisse ne pas avoir le niveau requis pour suivre la formation.
L’un de ces « fils à Papa » c’étaient bien évidemment les enfants du Chef de l’Etat qui ont connu un séjour extraordinaire au sein de l’Enam, ce sont le fils et la fille du Chef de l’Etat. Brenda et Junior BIYA qui y ont vécu une scolarité qui n’a rien à voir avec la rigueur dont se défend cette école qui essaye tant bien que mal à conserver son prestige d’antan. Nous observerons cette année encore, l’attitude « des fils à Papa ».
Stéphane NZESSEU