Selon des sources concordantes, les 25 conseillers municipaux de la commune d’Eseka, tous des militants du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) de l’opposant Cabral Libii, n’ont toujours pas voté le budget de l’année 2022.
A en croire le maire Sylvain Moïse Tjock, il s'agit d’un « blocage institutionnel » dans une correspondance qu’il a envoyé au préfet du département du Nyong-et-Kelle pour demander le douzième provisoire du budget de l’année dernière, selon la procédure prévue par le Code général de décentralisation en cas de blocage du budget.
Le blocage n'est pas levé jusqu'ici, pourtant le mois dernier, Cabral Libii, le président national du PCRN avait organisé une réunion de crise à Eseka avec tous les conseillers afin de ramener la sérénité. Lors du conseil municipal convoqué par le maire après le passage de Cabral Libii, le quorum n’a cependant pas été atteint lors du conseil municipal convoqué par le maire après le passage de Cabral Libii. Selon Sylvain Moïse Tjock, un groupe représentatif de conseillers entretiennent donc ce « blocage institutionnel ».
Sous le couvert de l'anonymat, un responsable fait savoir : « La majorité des conseillers jurent que la prochaine délibération qu’ils vont signer c’est la destitution du maire ». En effet, l'on apprend que ces élus reprochent plusieurs choses au maire. Pendant la réunion de crise avec Cabral Libii, ils s’étaient plaints de n’être pas suffisamment associés à la gestion de la mairie. Et même d’être « méprisés » par le maire. Ils avaient aussi décrié la gestion de Sylvain Moïse Tjock.
Innocent D H