Une convention de partenariat vient d’être signée entre le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) et l’Observatoire national des changements climatiques (Onacc). A en croire les parties signataires, ce partenariat ambitionne, mettre en place un cadre de collaboration dans la collecte, l’analyse et la mise à disposition des données météorologiques et climatiques dans le secteur agricole au Cameroun.
Grâce à cette convention de partenariat, le Gouvernement camerounais à travers le Minader est déterminé à booster la production agricole dans le pays. Il est ainsi question de se doter des outils pour mieux cerner les variations du climat pour trouver des solutions palliatives permettant d’accroître les rendements.
A l’initiative de l’interprofession cacao-café, une expérience similaire avait déjà été réalisée au Cameroun dans cette filière il y a quelques années par des chercheurs de l’institut de recherche agricole pour le développement (Irad). Michel Ndoumbe Nkeng qui conduisait les investigations expliquait : « Cette interprofession voulait connaître la conduite à tenir dans leurs plantations face à certains constats. Il s’agit notamment de la sensation d’un climat devenu plus chaud ; les périodes de sécheresse plus longues ; les précipitations irrégulières, intervenant soit trop tôt soit trop tard ; l’impression d’une pression parasitaire plus importante au niveau du verger ; les cacaoyers et caféiers qui fleurissent plus tôt que prévu et subitement les fleurs chutent ; les caféiers et les cacaoyers qui semblent « mourir » de chaleur ; une baisse considérable de la production ».
Les chercheurs de l’Irad avaient initié des travaux visant à mettre au point des variétés de plants de cacaoyers et de caféiers plus adaptés aux changements climatiques, dans l’optique de garantir aux producteurs des meilleurs rendements, fait savoir Michel Ndoumbe Nkeng.
Innocent D H