La raison de ce changement de décision est, d’après ce que l’on peut lire sur les réseaux sociaux, le « conflit armé et la crise humanitaire en cours dans les Régions du Nord et du Sud Ouest mais également dans la zone Septentrionale du Cameroun ; par conséquent, un retour en toute sécurité au Cameroun est impossible pour les Camerounais aux États-Unis en ce moment…».
Le vol sensé quitter Alexandrie, en Louisiane mercredi à 15 heures et arriver au Cameroun jeudi devait ramener 60 demandeurs d'asile, au rang desquels 5 des grévistes de la faim qui a eu cours au Pine Prairie.
Ces derniers ont d’ailleurs dénoncé, à travers des rapports, les graves violations des droits humains subies alors qu’ils étaient en détention au DHS.
Sauvés in extremis par le gong
Etant donné que la semaine dernière, l'administration Biden a expulsé des centaines de personnes venant de Haïti, de la Jamaïque, du Guatemala, du Mexique…
Après avoir eu la certitude qu’ils ne rentreront pas de force au Cameroun, nombreux sont ceux qui ont entamé des démarches afin d’être permanemment protégés et que dans l’avenir, ils ne soient plus concernés par une quelconque mesure d’expulsion. Ils exigent d’ailleurs que toutes celles qui sont restantes soient annulées.
Tous les Camerounais n’ont pas eu la même chance
Certains étaient revenus au bercail en Octobre 2020, après avoir signé des documents dans lesquels ils prenaient la résolution de ne plus jamais remettre les pieds aux Etats – Unis.
A cette époque, quatre vingt et une (81) personnes, se présentant comme des demandeurs d’asile, sous de fallacieux prétextes, avaient été accueillis à l’aéroport international de Douala, par les responsables de certains départements ministériels parmi lesquels celui de la Santé Publique, des Relations Extérieures.
Un retour qui, bien qu’il se soit déroulé dans la douleur pour certains, leur a permis d’échapper aux conditions d’incarcération au niveau du Centre détention dans l’Etat du Texas - sud-est des Etats-Unis.
Aimer et défendre son pays
Bien qu’ayant réussi à convaincre les américains de les garder dans le vieux continent, il n’en demeure pas moins que les Camerounais, installés de ce côté pour une raison ou une autre, doivent arrêter de parler négativement de leur pays.
C’est depuis la fin de l’élection présidentielle d’Octobre 2018 que certains ont commencé à laisser paraître des attitudes d’anti patriotes, abreuvant ceux qui ne pensent pas comme eux d’insultes, n’hésitant même pas à s’en prendre physiquement à ces compatriotes qui tentent de les ramener à plus de retenue.
Ni le Président de la République, ni les membres de sa famille n’ont été épargnés par ces « individus ». Si quelques uns se retrouvent dans les rangs de ceux qui rentrent, ils devraient peut être inquiets à cause de leurs mots. L’effet de masse peut payer pendant un moment, mais à coup sûr, il arrive un moment où il faut avoir assez de courage pour assumer.
Nicole Ricci Minyem