L’information a été rendue publique au cours d’un atelier tenu à Bertoua dans la région du Soleil levant.
Les Organisations non gouvernementales (ONG) qui ont mis en œuvre les projets «Fin de la faim» dans la région de l’Est, les structures techniques de l’Etat au niveau régional, les responsables des agences du système des Nations Unies à Bertoua, les structures intéressées par les activités de résilience du Programme alimentaire mondial (Pam), les autorités et les représentants des communautés locales ont eu deux jours d’échanges, les 6 et 7 décembre derniers. Au terme desdites assises, Abdoulaye Balde Directeur et représentant du Pam au Cameroun a déclaré «c’est une recherche continue pour améliorer ce que nous faisons. Ayant mené beaucoup de travaux pour développer les structures productives, nous sommes là après un an pour voir ce qui a bien marché, ce que nous devons améliorer et ce que nous ne devons plus faire».
Au cours des échanges des acteurs suscités, on a appris que du fait du fort nombre des réfugiés dans la région de l’Est, l’insuffisance des terres culturales aménagées, les effets du changement climatique et les mauvaises pratiques culturales, plusieurs familles ne parviennent pas à subvenir à leurs besoins alimentaires durant tout une année. Il faut savoir que dans un rapport publié le 31 janvier 2018, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr) a annoncé que le nombre de réfugiés vivants sur le territoire camerounais, culmine à 665 947 personnes. Dans cette population de réfugiés, a souligné le Hcr, l’on dénombre 248 926 réfugiés centrafricains.
Adamou Ibrahim qui a rejoint Timangolo, un autre site de réfugiés de l’est du Cameroun, pour subvenir aux besoins de ses deux épouses, ses trois enfants et ses deux neveux, a ouvert une petite échoppe où ses compagnons d’infortune peuvent s’approvisionner en produits de première nécessité (riz, huile, condiments…) grâce à un système de transfert des fonds d’aide sur téléphone portable, instauré en mars par le Programme alimentaire mondial (PAM). «Cette pratique, déjà expérimentée dans d’autres contextes, donne davantage de dignité aux réfugiés en évitant les files d’attente pour les distributions», expliquait à notre confrère de Jeune Afrique l’année dernière, Delphine Buyse, de la Direction générale de l’aide humanitaire et de la protection civile de la Commission européenne.
Lors de cet atelier donc les responsables du Pam dans la région de l’Est ont indiqué que pour résoudre le problème suscité, la participation des communautés a été essentielle pour assurer l’appropriation et la durabilité des investissements réalisés par le Pam. Il y a eu 10 microprojets de création d’actifs qui ont été mis en œuvre avec une assistance alimentaire à environ 15 000 réfugiés et les populations locales. Il a été dit qu’en 2019, le Pam compte poursuivre avec son assistance aux populations pour la création d’actifs.
Liliane N.