Le Chef de l’Etat a signé ce 20 juillet 2020, un décret qui habilite le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire et le Ministre des Transports à signer avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI), un accord de coopération d’un montant de 02 millions d’euros, soit environ 1,312 milliard de FCFA pour le financement de l’assistance technique chargée de réaliser l’avant-projet détaillé et étude d’impact environnemental et social du Projet de réfection de la ligne ferroviaire Belabo – Ngaoundéré.
On se souvient que c’est le 6 mars 2020 à Yaoundé, dans la capitale camerounaise, qu’a eu lieu l’atelier de validation de l’étude de faisabilité et d’avant-projet sommaire du projet de réhabilitation de la ligne de chemin de fer de 330 Km, qui relie les villes de Belabo, à l’Est du pays, et Ngaoundéré, dans la région de l’Adamaoua. Des travaux réalisés par le groupe espagnol Typsa. Des études financées par un don de l’UE, d’un montant d’un peu plus de 360 millions FCFA, via la facilité de coopération technique, un instrument financier qui permet la maturation des projets en blending (mix prêt-subvention). En attendant plus de précision sur la destination réelle de la somme d’argent que va recevoir le Cameroun de la Banque Européenne d’Investissement, on peut constater que l’essentiel des travaux permettant le démarrage effectif des travaux sur le terrain ont déjà été réalisés. Au sortir de ces travaux qui s’étaient tenus au MONT FEBE de Yaoundé, le ministre Jean Ernest Ngalle BIBEHE qui présidait les travaux a déclaré « Le renouvellement de la ligne Belabo – Ngaoundéré, vise à répondre à un besoin réel de transport de marchandises et de voyageurs, tel que prévu dans les perspectives de trafic »
La réhabilitation de la ligne ferroviaire Belabo-Ngaoundéré va coûter un peu plus de 100 milliards FCFA au contribuable camerounais. Plus de 58 milliards FCFA ont déjà été mobilisés auprès de la Banque Européenne d’investissements (43 milliards FCFA) et l’Union européenne (15,5 milliards FCFA). Le reste de l’enveloppe pourrait provenir de l’Agence française de développement (AFD), avec laquelle le gouvernement camerounais est en négociation. C’est dans la suite logique de ces accords de financement que le Cameroun est encore allé chercher 1 milliard de FCFA dans les caisses de la Banque Européenne d’Investissement. Ce qui permettra qu’on mène les études nécessaires pour éviter que cette réfection ne crée des dommages aux populations qui vivent le long du tronçon.
Stéphane NZESSEU