Comme nous le disions dans un précédent article, cette histoire n’avait pas livré son fin mot. Et comme nous vous le faisions savoir, il s’agissait, ni plus ni moins d’une histoire cousue de fil blanc.
Dans une vidéo qu’elle a elle-même pris soin de diffuser sur les réseaux sociaux, dame Vanessa Nguembou a tenu à présenter ses excuses au journaliste Nathan Amougou et à sa famille, de même qu’à toute la maison Vision 4 dont l’image s’est ainsi vue être écorchée par cette scabreuse affaire. La jeune dame reconnaît clairement qu’elle a cédé à une idée que lui a proposée sa voisine. C’est cette dernière qui a conseillé, après les évènements de la matinée, de mener des actions sur les réseaux sociaux pour nuire à l’image du célèbre journaliste de Vision 4. Une amende honorable qui vient clore cette affaire qui sentait déjà le montage seulement dans sa formulation.
De plus, dans sa version des faits, le journaliste Nathan AMOUGOU laisse bien entendre qu’il n’a jamais été question d’injures ethniques, raciales ou quoi que ce soit. « Voilà la vérité. Je suis dans mon chantier ou on creuse ma fosse septique et mon puisard. Une dame s'amène je lui fais comprendre que par mesure de prudence elle doit contourner car c'est une propriété privée. Elle insiste et je la mets donc hors de mon camp. Elle s’est mise à m'insulter et à afficher sur Facebook que je l'ai bastonné. Vraiment incroyable. Là où elle a filmé c'est dans mon chantier ».
Nathan Amougou accusé et jeté à la vindicte populaire par une habitante de Nkoabang
Comme cette jeune femme, ils sont nombreux qui usent très souvent de situations équivoques, surfent dessus pour ternir l’image et la notoriété des personnalités. Et dans le cas présent, de la station de télévision Vision 4, qui, comme on le sait a pris du temps et a fait un certain travail pour démontrer qu’ils restent un média ouvert à tous les camerounais. Et non un média qui prône le tribalisme et l’ethnicité comme on aurait voulu le faire croire. Il était hors de question pour Vision 4 de laisser dans ses rangs un journaliste qui tiendrai de tels propos. Car sa réputation devait une fois de plus être engagée. Alors que la communauté nationale est en pleine réconciliation, il était mal venu de remettre sur la scène des velléités de divisions. Heureusement que tout cela n’était que mensonge et calomnie.
Stéphane NZESSEU
Sebastian Coltescu le quatrième arbitre de la rencontre PSG-Istanbul a traité Achille Webo entraineur adjoint d’Istanbul, de nègre.
Sans nul doute, la rencontre PSG-Istanbul qui se jouait hier mardi 8 décembre 2020 rentrera dans l’histoire du racisme du monde entier. Cette rencontre qui a été interrompue, sera très minutieusement sculptée. La raison étant que Sebastien Coltecu quatrième arbitre du match a sorti un propos raciste contre Achille Webo ancien Lion indomptable et entraîneur adjoint du club de football turc Istanbul. Sebastien Coltecu a traité Achille Webo de «nègre». Le camerounais n’a pas laissé passer ce propos raciste.
Les images diffusées par nos confrères de la chaine Canal+, ont montré Achille Webo entraîneur adjoint du club d’Istanbul dans tous ses états. «Pourquoi vous dites «negro», a-t-il demandé à plusieurs reprises. L'incident va s’aggraver lorsque l’arbitre central de la rencontre va expulser Webo. Le jeu arrêté, la pression ne faisant que s’accentuer sur le quatrième arbitre, les joueurs d’Istanbul en solidarité à leur entraîneur adjoint vont décider de ne plus continuer la partie. Décision idem pour ceux du PSG. Presnel Kimpembe et Kylian Mbappé, entre autres, vont prendre la route des vestiaires. En dépit des tractations, les deux équipes ont décidé de ne plus retourner sur la pelouse. La partie a été reprogrammée pour ce mercredi 9 décembre 2020 dans la capitale française.
Recep Tayyip Erdogan le Président turc a fermement condamné le propos raciste tenu contre Achille Webo. «Je condamne fermement les propos racistes tenus à l'encontre de Pierre Webo, membre du staff technique de Basaksehir, et suis convaincu que l'UEFA prendra les mesures qui s'imposent. Nous sommes inconditionnellement contre le racisme et la discrimination dans le sport et dans tous les domaines de la vie. Non au racisme», a-t-il écrit sur son compte Twitter ce mercredi 9 décembre 2020.
Liliane N.
Le leader du mouvement « Urgence panafricaine » ne se laisse pas emballer par le mouvement d’émotion qui gagne le monde en ce moment au sujet de la cause noire. Kemi SEBA garde la tête froide. Pour lui, le combat est ailleurs.
Kemi SEBA déclare : « Le racisme ne disparaîtra pas. Les progressistes blancs qui vous encouragent dans cette lutte antiraciste sans issue sont ceux qui ne veulent pas que vous vous préoccupiez des réelles urgences que sont l’autodétermination et la séparation vis-à-vis du colon. Aucune révolution ne s’est faite en prônant l’intégration à la maison de l’oppresseur. Nos grands parents se sont battus pour la décolonisation de nos pays, pas pour que leurs petits enfants se battent pour être acceptés comme citoyens dans le pays de leurs oppresseurs. Vous n’obtiendrez jamais justice en diluant la colère noire avec les bons sentiments des blancs. On est passé de black power (autodétermination noire) à Black Live Matter (« Hey les blancs, la vie des Noirs compte ») posez-vous des questions. »
Si on peut s’interroger sur l’insinuation que véhicule cette réflexion, suggérant que les progressistes blancs n’ont pour seule volonté, nous distraire et nous éloigner des enjeux véritables autour de lutte de la cause noire, il n’en demeure pas moins que le regard que pose Kemi SEBA ici, nous invite à une introspection profonde qui permettrait de scruter les réelles causes de la situation dans laquelle les Noirs se trouvent aujourd’hui.
L’approche que propose Kemi SEBA est de se rendre compte que le Racisme est la conséquence d’une série d’évènements tout au long de l’histoire des humanités. Une histoire faite de domination et d’assujettissement de certains peuples par les plus forts et les plus organisés. Du fait de ces dominations, les Noirs se trouvent aujourd’hui à faire la manche pour exister et être reconnu par les sociétés dominantes actuelles.
Pour Kemi SEBA ce n’est pas en mendiant une certaine reconnaissante ou en pleurant pour une intégration factice dans les sociétés occidentales que le Noir pourra sortir des griffes de l’oppression et du racisme. Il est question pour les Noirs de manière générale de rester dans la logique qui conduisait les patriarches. La lutte pour l’autodétermination et non une lutte pour une intégration. En effet, si les noirs sont puissants d’un point de vue économique et militaire, le respect sera une conséquence. Il n’y aura plus de racisme, tout au moins dans le sens de l’oppression des noirs. En somme, au lieu de se donner tant de mal à couper les branches de l’arbre, il faut s’attaquer aux racines du racisme.
Stéphane NZESSEU
L'attaquant du FC Porto a reparlé de l'attitude honteuse des supporters de Guimaraes au micro de RMC : « Je me suis senti comme une merde »
Excédé, en colère, pas calmé par ses coéquipiers ni par les mots de son entraîneur Sergio Conceiçao, l’International Malien a quitté le terrain à la 71ème minute, sous la bronca du stade de Guimaraes, à la suite de cris racistes à son encontre.
« Je voudrais juste dire à ces idiots qui viennent au stade pour lancer des cris racistes : allez vous faire foutre. Et je remercie également les arbitres de ne pas m'avoir protégé et de m'avoir donné un carton jaune parce que je défends ma couleur de peau. J'espère que je ne vous reverrai plus jamais sur un terrain de football ! Vous êtes une honte » a t- il écrit Dimanche soir, sur son compte Instagram, avec des émoticônes représentant des doigts d'honneur.
Pour Sergio Conceiçao, « C’est une honte » : Nous sommes complètement indignés par ce qu'il s'est passé. On sait la passion qui existe au Vitória et je pense que la plupart des fans ne se reconnaissent pas dans l'attitude de certaines personnes… ».
Le retour en famille lui a redonné le sourire
L’attaquant malien du FC Porto n’a pas eu un mot plus haut que l’autre au micro de RMC, 24h après avoir quitté furieux la pelouse de Guimaraes pour protester contre les insultes racistes d’une large partie du public.
« Ça va mieux, hier c’était beaucoup plus difficile. Je me suis vraiment senti comme une merde, c’était vraiment une grosse humiliation pour moi, ça m’a vraiment touché. Mais à partir du moment où je suis rentré chez moi et j’ai vu mon fils ça m’a redonné le sourire. Et avec tous les messages de soutien que j’ai reçus, ça donne vraiment une force incroyable », a commenté l’ancien joueur d’Amiens, avant de s’étonner du comportement de certains supporters qu’il a pourtant gâté le temps d’une saison en prêt il y a trois ans.
« C’est ça qui me choque le plus, c’est que ça arrive à Guimaraes. J’ai toujours respecté le club et les supporters, j’ai mis 14 ou 15 buts avec eux, on finit quatrièmes et on qualifie le club pour la Ligue Europa, je pense que j’avais tout fait dans ce club-là. La première fois que j’y suis retourné, j’ai mis un doublé et j’ai fêté aucun de mes buts, à chaque fin de match j’allais les applaudir. Je les respecte totalement. Je ne savais pas qu’il y avait des imbéciles comme ça dans les tribunes ».
Il y en a un peu partout, hélas.
N.R.M
Yaya Touré, l'ex-milieu star de Manchester City qui évolue désormais en Chine, accuse la FIFA de « se ficher » du racisme dans le football. L’Ivoirien reproche à l'instance internationale, un manque d'actions concrètes.
« Les gens de la Fifa s'en fichent de toute façon, ils en parlent mais ça continue », a déclaré Touré dans une interview accordée à l'AFP. « Je n'ai pas envie de dire que je ne suis pas inquiet. Je suis inquiet. Ça me met en rogne. », a ajouté l’attaquant ivoirien.
Par ailleurs, l'ancien joueur du FC Barcelone estime que c'est également aux footballeurs visés par ces actions de racisme de réagir. « Ils doivent prendre le problème au sérieux, les joueurs doivent prendre des mesures fermes sinon ils (les racistes) vont continuer. Ils doivent faire en sorte que les joueurs quittent le terrain. » a-t-il affirmé.
En effet, après les cris de singe visant des joueurs anglais lors du récent match Bulgarie-Angleterre, disputé mi-octobre, ce match qualificatif pour l'Euro 2020 avait été interrompu à deux reprises. Une frange du public bulgare avait adressé des signes nazis aux footballeurs noirs, déclenchant un tollé au Royaume-Uni. Malgré les cris de singe lors du match, les joueurs anglais avaient choisi de rester sur la pelouse afin de terminer la rencontre. « C'est une honte. Pourquoi est-ce que vous jouez pour l'Angleterre? », a demandé Touré.
Yaya Touré qui évolue actuellement en Chine, a souligné qu’il n’a jamais été victime de racisme dans ce pays. « C’est une belle expérience parce que j’ai vu des gens avec une mentalité différente de ceux de l’Europe. Au niveau de la façon de jouer au football, de la vision, du comportement sur le terrain. Quand je suis au stade, personne ne me hue parce que je suis noir, ils ont une culture différente, ils me respectent ».
Se manifestant de différentes manières (agressions, chants, cris, insultes, pancartes diffamatoires et les traditionnels cris de singe et lancers de banane qui visent les joueurs noirs ou métis), Le problème du racisme entache depuis plusieurs années le monde du football. Les joueurs ne sont pas seulement ciblés en raison de leur couleur de peau, mais aussi du fait de leur religion, et de leur nationalité.
Les sanctions de la FIFA
En mai 2013, la FIFA a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre le racisme dans ce sport. La résolution encourage les arbitres à arrêter, suspendre ou même annuler un match si des incidents racistes se produisent ; l'imposition de suspensions de dix matches à tout joueur ou officiel reconnu coupable de comportement raciste et les fermetures de stade si les fans ont un comportement raciste sont également envisagées. Mais apparemment cela ne change rien aux réalités actuelles.
Danielle Ngono Efondo
Le 01er septembre, l’attaquant de l’inter de Milan Romulus Lukaku, était victime des cris raciste sur la pelouse de Cagliari. Dimanche soir, il a de nouveau été pris pour cible par Luciano Passirani, consultant pour la chaine italienne TopCalcio24. Après ce nouvel incident, le président de la confédération africaine de football, Ahmad Ahmad a poussé un coup de gueule.
Le phénomène de racisme dans le milieu du football prend de l’ampleur. En effet, le 01er septembre 2019 à Cagliari, l’attaquant de l’inter de Milan Romulus Lukaku, était victime aux cris raciste. L'international Belge, qui avait été notamment soutenu par son coach, Antonio Conte, avait demandé une nouvelle fois à aller de l'avant dans la lutte contre le racisme et les discriminations.
« Beaucoup de joueurs ces derniers mois ont été victimes de racisme... Hier, moi aussi. Le football doit être un jeu auquel tout le monde peut participer sans être victime d'une quelconque discrimination. J'espère que les fédérations du monde entier agissent durement contre toutes les formes de discrimination !!! (...) Mesdames, Messieurs, nous sommes en 2019 et au lieu d'aller de l'avant, nous reculons et je pense que nous, les joueurs, devons-nous unir et faire une déclaration commune pour garder notre sport propre et ouvert à chacun », avait écrit Romulus sur son compte Twitter.
Quinze jours après cet incident, Romulus Lukaku a à nouveau été pris pour cible. En effet, dimanche 15 septembre, Luciano Passirani, consultant pour la chaîne de télévision italienne TopCalcio24, dans ses commentaires, a fait l’éloge de l’attaquant belge avant de lâcher : « pour l’arrêter, il suffit de lui jeter dix bananes pour qu’il les mange. » La chaine a aussitôt suspendu l’homme de 80 ans, mais le mal a été fait.
Ainsi donc, Ahmad Ahmad est monté au créneau et a poussé sa colère. « 01er septembre : Cris de singe à Cagliari/ 15 septembre : commentaire raciste à la télévision. Mon soutien à Romulus Lukaku et à l’ensemble des victimes quotidiennes. Chaque week-end, le racisme, la bêtise et l’inculture sévissent autour des terrains de football. Il faut être ferme », a écrit le dirigeant malgache sur Twitter.
On se souvient que, le légendaire Samuel Eto’o qui a annoncé sa retraite internationale la semaine dernière, fut par le passé victime des actes d’une telle gravité. On espère que des mesures strictes seront donc prises pour qu’aucun autre joueur ne soit victime d’un tel acte.
Danielle Ngono Efondo
« On vient tous d'Afrique et on était tous noirs », a déclaré l'anthropologue et généticienne Évelyne Heyer lors de l'exposition sur la peau qui s’est tenue au mois de mars dernier au Musée de l'Homme à Paris nous apprend BBC Afrique.
L’événement baptisé « Dans ma Peau » fut l'occasion d'informer les participants sur cet organe qui est le plus grand du corps humain.
Le directeur scientifique de la maison L'Oréal, Jacques Leclaire, a rappelé à cette occasion selon notre source que « l'apparition d'une peau plus claire et d'une peau blanche est arrivée au cours des migrations des populations ». L'un des faits qui aurait marqué l’assistance lors de cette exposition aura été cette vérité crûment dit qu’à l’origine, toute l’humanité avait la même couleur de peau.
Évelyne Heyer, anthropologue et généticienne, expliquait alors : « Nos ancêtres étaient tous noirs. Et c'est seulement qu'on colonise des endroits un peu plus au Nord de la planète qu'il y a une pression de sélection pour une couleur de peau plus blanche, mais ça prend beaucoup de temps ».
La scientifique aurait expliqué qu'il y a seulement 10 000 ou 12 000 ans en Europe, ils étaient noirs et donc que l’apparition de la peau blanche là-bas n’est qu’assez récente.
La peau : Un organe mal connu et complexe
Lors de cette exposition, la complexité de la peau avait été exposée nous indique BBC Afrique. Toute chose ayant révélé aux nombreux visiteurs leur méconnaissance de cet organe. En effet apprend-t-on, grâce à une présentation immersive et ludique, les visiteurs ont découvert que la peau, en fonction des individus mesure entre de 1,5 et 2 m2. Plus lourd que le cerveau, son poids oscille entre 3 kg et 5 kg chez un adulte.
Ils ont découvert par la même occasion, les progrès médicaux sur la reconstruction de la peau humaine depuis les années 1970. Son utilisation pour des greffes de grands brûlés a été exposée et sa bio-impression en 3D expliquée. Ladite impression en 3D donne selon BBC, des espoirs de fabriquer un jour la structure de la peau et même des cheveux.
Tenons pour acquis dès à présent que la mélanine a pour principale fonction de protéger la peau contre les rayons nocifs du soleil. Que l’éclaircissement progressif de la peau, donc la diminution du taux de mélanine est survenu lors suite à la colonisation par les humains des régions moins ensoleillées du globe. Une sorte d’ajustement du système à de nouvelles réalités. Ceci étant, il ne peut être que déplorable d’enregistrer en ce 21ème siècle des actes racistes.
Source : BBC Afrique